Tous en scène 2

Faisant suite à Tous en scène (CF n. 759), on retrouve Buster Moon, le koala, et ses amis cette fois bien décidés à se produire dans le prestigieux théâtre de la Crystal Tower.

Encore faut-il que le maître des lieux, le loup Jimmy Crystal, soit emballé par le show qu’ils se proposent de monter. Cet écueil franchi, pour être définitivement engagée, l’équipe devra encore s’assurer de la participation de Clay Calloway, star du rock endeuillée et recluse, ce qui ne paraît pas simple.

Tous les ingrédients visuels et musicaux sont au rendez-vous de cette réalisation qui multiplie les emprunts et allusions à des très nombreux films et dessins animés (La Belle et la bête, The Blues Brothers, Easy Rider, Star Wars, divers dessins animés de Tex Avery pour n’en citer que quelques-uns), en insérant le tout dans un décor sirupeux qui, sans aucun doute, permettra de vendre ensuite bien des produits dérivés. Toutefois audace, confiance, compassion, persévérance, solidarité, etc. animent les personnages principaux qui ne manquent pas d’humour et de gaieté, toujours prêts à rebondir malgré les embûches rencontrées. Le tout se découvre agréablement, mais hélas manque d’un brin de poésie qui ouvrirait quelque peu l’imaginaire des jeunes spectateurs auxquels ce produit est destiné. Ceux-ci seront certainement tout heureux de retrouver les personnages.

Serge Molla

Tous en scène 2: en effet, c’est à nouveau l’ambition de notre joyeuse troupe d’animaux menée par le koala Buster Moon. Mais dans ce second volet, elle voit plus grand: elle voudrait gagner la salle de théâtre de la Crystal Tower, lieu prestigieux, pour y jouer un spectacle immense. Problème, il faudra convaincre deux puissants personnages, figures seigneuriales des bestiaires: un loup et un lion. Le premier, Jimmy Crystal, est un producteur féroce qui abhorre plus que tout être déçu; et le second, le lion Clay Calloway, est une rock star endeuillée et qui vit désormais retirée du monde. Or la troupe devra parvenir à la recruter, sous peine de décevoir le loup…

Film pêchu, dansant, enthousiasmant - diront certains. Pour d’autres, l’affaire sera moins séduisante. Visuellement, c’est un entassement de figures, une surcharge de détails; musicalement, un méli-mélo de morceaux (d’ailleurs assez inégaux) qui semblent moins se succéder que s’entre-dévorer. En somme, une esthétique de la saturation qui fatigue l’œil et qui épuise l’oreille.

Alexandre Vouilloz