West Side Story

Affiche West Side Story
Réalisé par Steven Spielberg
Titre original West Side Story
Pays de production U.S.A.
Année 2021
Durée
Musique David Newman, Gustavo Dudamel
Genre Romance, Musical, Drame
Distributeur The Walt Disney Company France
Acteurs Ansel Elgort, Brian d'Arcy James, Rachel Zegler, Ariana DeBose, David Alvarez, Rita Moreno
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 869

Critique

Aussi attendu que redouté, ce film ne surprendra pas, mais pour ceux qui découvrent cette comédie musicale, la version de Spielberg les enchantera.

Ceci posé, la réalisation très soignée du West Side Story de Spielberg - où les couleurs (bleu et rouge principalement) et luminosités (chaude ou froide) accompagnent les temps forts - reprend bien sûr l’histoire originale de la comédie musicale, en se basant sur la première version présentée à Broadway et ses numéros de danse plutôt que sur le premier film. C’est l’amour impossible de Roméo/Tony (Ansel Elgort) et Juliette/Maria (Rachel Zegler), situé à New York à la fin des années 50, à cette période où communautés et gangs (les Jets et les Sharks) s’opposent radicalement. Et si les divisions territoriales génèrent et rythment les altercations, elles font écho aux divisions raciales qui ébranlent et secouent parfois encore les États-Unis. D’ailleurs, un nouveau personnage noir, Abe, s’est glissé dans l’un des gangs, peut-être pour rendre plus représentatif le casting de New York de l’époque.

Tout comme dans la version de Robert Wise (1961) qui avait recueilli dix Oscars, le film s’ouvre par un long plan-séquence aérien, mais qui cette fois-ci ne survole pas l’entier de la ville, s’attardant plutôt longuement sur le quartier des protagonistes, Upper West Side; une nuance qui annonce que plusieurs éléments seront proposés différemment. D’ailleurs, à peine Tony et Maria auront-ils éprouvé un coup de foudre l’un pour l’autre, que Valentina (Rita Moreno), pressentant les dangers à venir, tentera de faire en sorte que les deux tourtereaux se ressaisissent. «America» se déroule dans les rues de la communauté des Sharks plutôt que sur le toit de l’appartement de Maria et Bernardo le même soir de la danse, comme dans le film de 1961. «Gee, Officer Krupke» est chanté dans le 21e arrondissement du département de police de New York, les Jets se moquant de la police et détruisant l’endroit pendant la chanson. Quant à Maria et Tony, ils interprètent «Une main, un cœur» dans l’église de l’Intercession, où ils se sont donné rendez-vous, et non dans une boutique nuptiale.

Et puis, il y a les séquences dansées, formidables, d’une mise en scène et d’une précision redoutables, qui s’inspirent de celles de Jérôme Robbins, sans les dupliquer.

Enfin, ce qui est remarquable dans cette version de Spielberg, c’est que la trame narrative est plus solide que dans la version initiale, au sens où les chorégraphies s’y insèrent naturellement et n’offrent pas simplement une magnifique parenthèse. Autrement dit, ne boudons pas notre plaisir à (re)voir une comédie musicale dont Leonard Berstein signa une partition mémorable, servie ici avec des arrangements de David Newman et l’orchestre philharmonique de Los Angeles!

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 16
Marvin Ancian 15