Last Night in Soho

Affiche Last Night in Soho
Réalisé par Edgar Wright
Titre original Last Night in Soho
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2021
Durée
Musique Steven Price (II)
Genre Thriller, Epouvante-horreur
Distributeur Universal
Acteurs Rita Tushingham, Terence Stamp, Anya Taylor-Joy, Thomasin McKenzie, Matt Smith (XI), Diana Rigg
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 866

Critique

Tourné en 2019 et présenté hors compétition à la Mostra de Venise, le dernier film d’Edgar Wright se situe à mi-chemin entre la comédie dramatique, le thriller et le fantastique. À 20 ans la jeune Eloïse (Thomasin McKenzie) a réussi ses examens d’entrée dans une haute école londonienne de design et de mode, sauf que tout va se gâter rapidement: embarquée dans ses rêves, elle atterrit mystérieusement dans les années 60 et croise son idole, une chanteuse qui l’entraîne dans un monde interlope. Les songes se font de plus en plus menaçants, l’atmosphère se détériore, l’environnement devient anxiogène et l’horreur culminera dans les dernières séquences.

Le film démarre pourtant bien. On est dans le quartier londonien de Soho, avec des lumières, des couleurs et de belles images. Les acteurs donnent le change, mais l’intrigue s’enlise assez rapidement. La nostalgie d’un certain passé (celui des années 60, avec la musique de l’époque) laisse vite la place à l’anxiété et aux multiples retournements de situation farfelus. Tout se complique, l’intérêt diminue, les séquences nocturnes s’étirent et l’on découvre une société pour le moins dépravée où règnent prostitution et chantage. Les retours constants des rêves d’Eloïse à la réalité du présent font long feu, l’intrigue se démantèle et il faudra beaucoup d’explications dans la toute dernière partie de Last Night In Soho pour retrouver un fil tant soit peu conducteur dans ce thriller et cette saga fantastique basculant dans l’horreur sanglante. On relèvera cependant la bonne prestation de la jeune comédienne Thomasin McKenzie, une protagoniste qui se doit dans le film d’être tantôt actrice, tantôt spectatrice désillusionnée des événements et des aléas de sa vie.

Dans ses huit films précédents (sans oublier les nombreuses séries TV qu’il a réalisées) le cinéaste Edgar Wright avait trouvé plus de réussite dans un genre cinématographique précis, celui de la comédie. Avec Last Night In Soho il tente de changer de ton: on parlera d’un mélange de plusieurs genres, mais d’une cible manquée.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 8
Adrien Kuenzy 9
Amandine Gachnang 17
Marvin Ancian 12