Candyman

Affiche Candyman
Réalisé par Nia DaCosta
Titre original Candyman
Pays de production U.S.A.
Année 2021
Durée
Musique Robert A.A. Lowe
Genre Epouvante-horreur
Distributeur Universal Pictures
Acteurs Colman Domingo, Teyonah Parris, Yahya Abdul-Mateen II, Nathan Stewart-Jarrett, Kyle Kaminsky, Vanessa Williams (II)
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 862

Critique

À Chicago, Anthony McCoy (Yahya Abdul-Mateen, inspiré par Basquiat), un artiste noir en panne d’inspiration, découvre la légende de Candyman, dont il décide de s’inspirer pour ses peintures.

On raconte qu’il y a quelques décennies, Cabrini Green, un quartier noir défavorisé de Chicago, a connu toute une série de meurtres inexpliqués, si ce n’est qu’ils renvoient à une étrange histoire remontant à la fin du XIXe siècle et semant bien des morts sur son passage. Aujourd’hui, le quartier est à l’abandon et le peintre profite d’y prendre de nombreux clichés pour ses créations à venir. L’une d’elles, qui invite à prononcer le nom de Candyman cinq fois de suite, risque-t-elle vraiment d’ouvrir la porte à l’horreur? Côté galeries et critiques d’art, on se gausse évidemment de telles sornettes, mais quand la mort est au rendez-vous et que l’artiste, obsédé par son œuvre, perd pied, la légende semble bien vivante et pourrait générer à nouveau le pire.

Ce film propose une suite du long métrage d’épouvante Candyman de 1992 et du quatrième film de la série éponyme, basé sur la nouvelle The Forbidden de Clive Barker. Bien construit, il distille dès les premières images une ambiance lourde qu’il maintiendra longtemps, avant, hélas, que des explicitations ne la réduisent et que plusieurs séquences montrent au lieu de continuer à suggérer. Les décors léchés du monde huppé de l’art contemporain contrastent avec les arrière-cours et logements en décomposition. Les coulées de peinture se confondent avec celles du sang, alors que le passé, enfoui et inassumé, resurgit et duplique l’horreur. À cela s’ajoutent quelques scènes d’animation de marionnettes qui soulignent le caractère enfantin de la légende et permettent d’éviter de livrer de manière réaliste quelques faits atroces.

Pas étonnant que l’on retrouve le nom de Jordan Peele pour le scénario, lui qui avait marqué les esprits avec son Get Out (2017). Cette fois-ci, si suite il y a, ce sera peut-être un Candywoman.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 14