Les Fantasmes

Les frères Foenkinos, David et Stéphane, s’unissent à nouveau (après La Délicatesse, Jalouse) dans une comédie sur les fantasmes: excitation causée par les larmes, la mort, amour éprouvé pour la sœur de la compagne, etc. Plus ou moins assumé, plus ou moins déviant, chacun des six fantasmes constituera le centre d’une saynète plus ou moins maladroitement reliée aux autres. Toutes interrogent la même chose: comment faire perdurer ou renouveler le plaisir au sein du couple? Split screen, ruptures formelles, n’importe quel artifice est bon pour soutenir l’attention du spectateur qui en aura bien besoin. Eh oui, parce que l’on s’ennuie rapidement devant des situations traitées de manière conventionnelle, même si Les Fantasmes commence sur une note amusante: un Podalydès beaucoup trop sérieux dans les jeux de rôle censés raviver la flamme au sein du couple… Peut-être aurait-il fallu, pour mieux inclure le spectateur, aborder ces fantasmes avec moins de superficialité ou en donnant aux personnages plus de consistance, surtout avec un casting aussi varié: de Lebghil et Ramzy à Bellucci et Bouquet en passant par Rouve et Bedos.