Fast & Furious 9

Long & Boring. Tel pourrait être le sous-titre de cette énième suite de la saga testostéronée portée par l’acteur Vin Diesel. Pourtant, cette franchise avait su plus ou moins se réinventer tout au long de ses nombreux épisodes. D’abord petites séries B pêchues, puis gros films d’action musclés dès le quatrième opus et enfin ersatz des Mission: Impossible lors des deux derniers chapitres, les Fast & Furious avaient le don d’offrir un spectacle certes régressif, mais plutôt plaisant pour les amateurs de films d’action. Ce numéro 9 s’apparente à une sortie de route! Passons sur un scénario débile qui parvient à envoyer nos héros en voiture dans l’espace ou des acteurs qui récitent au premier degré des répliques dignes d’Hélène et les garçons. Ce qui nous intéresse dans ce genre de film, c’est le spectacle, la castagne, les courses-poursuites et les explosions. Malheureusement, là aussi le bât blesse: impossible de s'enthousiasmer

face à cet amas d’images de synthèse montées avec si peu d’intensité et d’inventivité. Dans le genre, on préférera nettement 6 underground de Michael Bay, qui use de la même arme «magnétique» pour un résultat nettement plus jubilatoire. Les seuls moments sympathiques de Fast & Furious 9 se limitent aux réflexions quasi-métas des héros quant à l’absurdité de leur parcours tout au long de cette série de films. Hélas, ces moments ne sont que trop rares et se noient au milieu de 2 h 23 de «cinéma» aussi flasque, insipide et indigeste qu’un menu big mac version XXXL.