Aya et la sorcière

Affiche Aya et la sorcière
Réalisé par Goro Miyazaki
Titre original Earwig and the Witch
Pays de production Japon
Année 2020
Durée
Musique Satoshi Takebe
Genre Animation, Aventure, Fantastique
Distributeur Frenetic
Acteurs Thierry Hancisse, Micha Lescot, Elina Solomon, Sylvia Bergé, Taylor Paige Henderson, Vanessa Marshall
Age légal 8 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 860

Critique

Aya et la Sorcière est l’une des dernières productions des studios japonais Ghibli (une référence pour le cinéma d’animation). Il s’agit d’un long métrage tourné par Goro Miyazaki, fils du célèbre réalisateur nippon Hayao Miyazaki (Princesse Mononoké, 1997 / Le Voyage de Chihiro, 2001). Aya et la Sorcière, adaptation d’un roman de Diana Wynne Jones, est une aventure étrange, parfois intrigante, mais qui peine à convaincre.

Le film raconte l’existence d’une petite fille abandonnée par sa mère – un personnage bizarre qui ouvre et ferme le film – et qui est confiée à un orphelinat. La jeune gamine s’adapte bien, se découvre un bon copain et manifeste à plusieurs reprises son désir de ne jamais quitter l’institution. Jusqu’au jour où un couple surprenant et peu sympathique (Bella Yaga et Mandrake) l’adopte, en lui forçant un peu la main. Les nouveaux parents se révèlent très vite être des sorciers. Et vogue la galère… Orpheline espiègle, Aya va faire l’apprentissage de la sorcellerie en devenant la «petite main» de Bella. Mais les deux parents adoptifs, laids et désagréables avec tout le monde, ne manifestent aucune affection pour elle et n’entretiennent d’ailleurs aucune complicité avec quiconque, qu’il s’agisse des personnages du film… ou des spectateurs.

Difficile donc d’éprouver beaucoup d’empathie pour les personnages principaux, exception faite peut-être pour Aya qui n’accepte pas sans explications les ordres de ses parents sorciers. Curieuse, manipulatrice et souvent effrontée, elle se met en demeure d’apprendre le métier de magicienne. Mais que pourrait-elle faire d’autre dans son nouveau foyer qui n’est qu’un véritable atelier de sorcellerie où l’on prépare des potions magiques et où l’on produit, entre autres, des colonies de vers de terre agressifs et tout-puissants.


Le public aura de la peine à s’intéresser à ce petit monde. Les images et l’animation filmique ne réussissent pas non plus à faire naître chez le spectateur une véritable adhésion – les décors sont banals, les visages manquent souvent de naturel ou changent brutalement d’expression. Bref, tant l’esthétique que l’histoire peinent à tenir la route, et les personnages, à travers leurs comportements étranges, dérangent. La plupart des scènes se déroulent dans le logis de Bella, c’est-à-dire dans un local obscur, clos et impersonnel, où l’on pratique la magie et où les protagonistes passent tout leur temps. Les effets sonores et la musique rock ne contribuent pas à soutenir judicieusement le déroulement d’une intrigue dénuée d’enjeu véritable. Avec les toutes dernières minutes du film, le récit semble prendre une nouvelle direction, mais c’est sans doute pour annoncer la sortie d’un futur deuxième épisode...



Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 8