Sami, Joe und ich

Affiche Sami, Joe und ich
Réalisé par Karin Heberlein
Titre original Sami, Joe und ich
Pays de production SUISSE
Année 2020
Durée
Genre Coming of age
Distributeur Outside the Box
Acteurs Anja Gada, Jana Sekulovska, Rabea Lüthi
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 858

Critique

Film sur le passage de l’enfance à une réalité souvent trop sombre, Sami, Joe und ich met en évidence les sentiments propres à ces années-là, sans éviter quelques clichés.

Le pas assuré d’une jeunesse pour qui tout est possible, avec des amitiés pour la vie et le temps libre des vacances d’été qui donnent aux trois protagonistes des perspectives infinies: joies de l’instant présent, insouciance, irresponsabilité, bonheur. Cette illusion aura tôt fait de se confronter à la dure réalité - adage professé dès le prologue: des parents et un frère sévères, voire malveillants, pour Sami; une mère débordée par le travail pour Joe, qui doit alors assumer la responsabilité de ses petits frères et sœurs, sans compter les violences masculines qu’elle subira. Par Leyla, et le rapport de complicité qu’elle entretient avec son père (rapport donné à voir dans une des belles séquences du film), ainsi que par son sens du devoir, une autre vision de l’adolescence est offerte, moins axée sur le conflit permanent avec l’environnement, ce qui n’est pas pour déplaire.

On sent bien le désir de la cinéaste d’être au plus proche de ces trois adolescentes, de leur perception du monde, ceci par des gros plans sur leur visage et le choix du format presque carré du 4:3 qui laisse difficilement le décor pénétrer dans le cadre. Parfois au détriment des personnages secondaires, trop caricaturés, surtout les parents de Sami, qui ont pour fonction d'inscrire les protagonistes dans des relations conflictuelles.

Malgré un bon casting, surtout Rabea Lüthi qui joue le rôle de Joe, l’ensemble paraît trop convenu, notamment en raison du scénario qui ne soigne pas toujours l’enchaînement des événements. De ce fait, plusieurs séquences apparaissent invraisemblables, trop prévisibles, quelle que soit l’authenticité des faits narrés.

Il n’empêche que ce premier long métrage, qui a obtenu le Prix du Public au Festival de Zurich en 2020, saura probablement convaincre les adolescents et adolescentes en donnant forme à certains sentiments et certaines frustrations exaltés durant cette période de vie.

Sabrina Schwob

Appréciations

Nom Notes
Sabrina Schwob 12