Days of the Bagnold Summer

Affiche Days of the Bagnold Summer
Réalisé par Simon Bird
Titre original Days of the Bagnold Summer
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2018
Durée
Genre Drame, Comédie
Distributeur Ascot Elite
Acteurs Alice Lowe, Monica Dolan, Earl Cave, Tamsin Greig, Rob Brydon, Nathanael Saleh
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 855

Critique

«Je t’aime, moi non plus» pourrait résumer le dialogue d’une mère et de son fils que quelques semaines éloignent, peut-être pour mieux rapprocher.

Pas facile d’être une mère célibataire de 52 ans et de vivre avec un grand adolescent, sans énergie et blasé de tout, sauf du groupe Metallica qu’il écoute constamment. D’autant plus difficile, lorsque les vacances s’annonçaient bien pour Daniel qui projetait de rejoindre en Floride son père et sa jeune belle-mère. Mais, imprévu, l’accouchement de cette dernière reporte tout et voilà Sue (Monica Dolan) et son fils Daniel (Earl Cave) appelés - pour ne pas dire condamnés - à partager six semaines d’été, ce qui n’enchante ni l’un ni l’autre et se présentent comme une punition.

Les jours s’étirent et se ressemblent. Sue, bibliothécaire, souffre du poids de la solitude et malgré les conseils et encouragements de sa sœur ou d’une amie, ne croit guère à son pouvoir de séduction. Quant à Daniel, il n’incite guère les autres, amis ou nièce à s’intéresser à lui; le seul élément qui pourrait le brancher, c’est de chanter dans un groupe hard-rock. Mais n’habitent-ils pas un «trou» qui rend la réalisation du rêve peu probable?

Tout cela sonne très juste et reprend à sa manière le roman graphique initial de Joff Winterhart, publié en 2012. L’environnement est triste et froid, décors aux couleurs vives, mais pâlichonnes pour les vêtements portés par les deux protagonistes.

Sortant en pleine période où le mot «confinement» est devenu courant, cette histoire simple révèle la difficulté du vivre ensemble, toujours fragile, aussi chargé de menaces que prometteur. Or, c’est précisément ce que les deux excellents comédiens permettent de ressentir. Daniel porte sur lui son désintérêt pour le monde qui l’entoure, alors que Sue s’évertue à calmer le jeu relationnel lorsque le ton monte pour quelque peccadille du quotidien.

Cette comédie douce-amère traduit bien l’un des défis de nombreuses familles (monoparentales), face à l’adolescence d’aujourd’hui qui n’est certainement pas toute simple, en tout cas pas plus qu'hier.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 14