Tout nous sourit

Affiche Tout nous sourit
Réalisé par Melissa Drigeard
Titre original Tout nous sourit
Pays de production France
Année 2019
Durée
Musique Brad Thomas Ackley
Genre Comédie
Distributeur Pathé Films
Acteurs Elsa Zylberstein, Guy Marchand, Anne Benoit, Karidja Touré, Stéphane De Groodt, Émilie Caen
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 844
Bande annonce (Allociné)

Critique

Critique de Serge Molla

Avis de tempête sérieuse pour une famille au grand complet, avec amants!

A l’occasion d’un week-end, Audrey (Elsa Zylberstein) et son mari Jérôme (Stéphane De Groodt) partent chacun de leur côté, laissant les grands enfants à l’appartement. Tous vont pourtant inopinément se retrouver dans la maison de campagne familiale. Elle, sera en compagnie de son bellâtre italien, lui, de celle de sa jeune maîtresse d’origine africaine, leurs enfants avec deux copains venus squatter les lieux pour faire la fête, sans oublier les parents d’Audrey et même sa sœur. Chacun tentera - sans grand succès - de sauver les apparences, devant les (beaux-)parents et les enfants. Mais qui ment à qui? Autant noter que le shaker du scénario déborde et éclabousse, au point de ressembler à la captation d’une pièce de boulevard. Heureusement, les comédiens sont bons et tout cela ne manque donc pas (trop) d’allant. En passant, le spectateur aura appris un peu de la langue des ados, enseignée à leur grand-maman (Anne Benoit), et on ne fera pour une fois pas un drame de la mort qui guette le grand-papa (Guy Marchand), féru de poésie. Ainsi, lorsque les années qui s’écoulent ne sont synonymes que d’usure conjugale, plaire ou séduire encore devient une manière de se croire vivant, tout en perdant au jeu de la vérité.


Critique d'Adrien Kuenzy

Tout ne sourit pas à Audrey et Jérôme quand ils réalisent que chacun d'eux mène une double vie. Tout n'est pas brillant non plus au niveau du récit, qui peine

à convaincre après un trop bref moment de crise et de folie.

Le titre semble évoquer un monde idéal, «Tout nous sourit». Pourtant, dans la comédie de Mélissa Drigeard, les apparences sont trompeuses et derrière les masques se révèlent bien vite souffrances et mensonges. Ainsi Audrey (Elsa Zylber-stein) et Jérôme (Stéphane De Groodt) ont des métiers géniaux et chérissent leurs trois adolescents. Jusqu’au jour où, le temps d’un week-end, leur monde tombe en poussière. Chacun d’eux a eu la même idée: partir avec son amant d’un jour dans la maison de campagne familiale pour vivre au mieux son idylle. Les désirs réprimés se confrontent alors dans un même lieu, la guerre éclate. Sans compter que les grands-parents, les enfants et la sœur d’Audrey finissent aussi par débarquer dans un festival de malentendus.

L’idée première n’est pas mauvaise et se rapproche d’une trame vaudevillesque, sans oublier au passage les portes qui claquent et les sorties de scène. Eh oui, c’est toujours plaisant d’assister à une situation qui dégénère plutôt habilement, jusqu’à l’implosion des règles de la bienséance. Pourtant le long métrage de la Française ne parvient pas à exploiter les quelques pépites prêtes à dégainer leurs lumières sur la ligne de départ - ni d’ailleurs à rendre comique l’échange entre les parents et les gosses shootés au cannabis. Trop vite la situation de base devient un pur prétexte, et le récit vire aux bons sentiments, jusqu’à serrer le spectateur dans ses maladresses; après l’apaisement, les nouvelles aspirations des personnages restent plates, tournant autour du fait qu’il faut se donner une deuxième chance, se tenir les coudes et prendre l’occasion de la crise pour mieux se redécouvrir. Décevant.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 11
Adrien Kuenzy 8