Réalisé par | Claude Lelouch |
Titre original | Les Plus belles années d’une vie |
Pays de production | FRANCE |
Année | 2019 |
Durée | |
Musique | Calogero |
Genre | Drame |
Distributeur | Spot On |
Acteurs | Anouk Aimée, Jean-Louis Trintignant, Antoine Sire, Souad Amidou |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 838 |
«Les plus belles années d’une vie sont celles que l’on n’a pas encore vécues»: cette citation tirée de Victor Hugo doit résumer à elle seule le projet du cinéaste Claude Lelouch pour ce second retour auprès du couple iconique d’Un homme et une femme (après Un homme et une femme: vingt ans déjà). Anouck Aimée, Jean-Louis Trintignant, accompagné du «Dabadabada» de Francis Lai, auront constitué en 1966 un petit moment inoublié de cinéma. On souhaite de toutes ses tripes un destin inverse à cette dernière reprise. Qui aurait cru que les retrouvailles de deux amants vieillis pourraient créer autant de malaise et de gêne profonde chez le pauvre spectateur inconscient? Le style de Lelouch donne le sentiment d’être aussi sénile que le personnage de Trintignant - gentiment abandonné par sa mémoire -, répétant scènes, musique et même lignes de dialogues à quelques plans d’intervalle, comme pour boucher avec le peu de matériel à disposition les gouffres béants d’une histoire qui ne naîtra jamais. Quant aux scènes arrachées au film d’origine, leur noir et blanc lumineux, la beauté des visages filmés ne fait que rendre plus perturbants les échanges actuels pénibles entre des acteurs qui semblent avoir été jetés devant la caméra avant même de pouvoir reprendre leurs esprits et une qualité d’image à faire pleurer. Et ce ne sont pas les «réflexions» sur le-temps-qui-passe, l’amour-toujours, le-meilleur-est-à-venir qui parviendraient à nous consoler. Alors, que le spectateur prenne au sérieux la citation d’exergue: les plus beaux films sont ceux que l’on n’a pas encore vus.
Adèle Morerod
Nom | Notes |
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Adèle Morerod | 3 |