The Rental

Premier passage derrière la caméra du comédien Dave Franco, The Rental est un thriller horrifique simple mais efficace, parvenant à créer de la tension avec peu d’effets spectaculaires.

Le long métrage suit la trajectoire de deux couples : Charlie, sa femme Michelle, son frère Josh et la compagne de ce dernier, Mina, qui séjournent pendant quelques jours dans une luxueuse maison au bord de l’océan louée pour l’occasion. Dès leur arrivée, la présence dans les environs de l’étrange gardien des lieux les inquiète ; toutefois, les problèmes commencent réellement lorsque Charlie et Mina ont une aventure sous l’influence de drogues, avant de découvrir que la maison est truffée de caméras qui pourraient les trahir… Les tentatives des deux personnages de se sortir de cette situation embarrassante les amènera à être confronté au véritable propriétaire de la villa, qui semble bien décidé à ne laisser personne sortir indemne de ce week-end.

Le film est structuré en deux parties : dans un premier temps, il s’appuie sur la tension psychologique créée par les rapports ambigus entre les personnages, rendus tangibles par des comédiens particulièrement crédibles, l’ambiance froide et angoissante de la maison démesurée dans laquelle ils se trouvent, et la présence du regard d’un mystérieux voyeur qui observe chacune de leurs actions. Le spectateur est ainsi placé dans l’attente d’événements dramatiques qui n’arrivent pas, et en vient à sursauter au moindre bruit ou mouvement dans l’ombre, effets habilement calculés par le réalisateur. Par la suite, le récit s’approprie les codes du slasher, sous-genre du cinéma d’épouvante dans lequel les personnages sont assassinés un par un par un tueur masqué, et parvient à offrir un épilogue haletant en donnant à voir les tentatives désespérées des protagonistes pour échapper au piège mortel dans lequel ils sont enfermés.

En somme, The Rental est un huis-clos maîtrisé, tout en économie des effets et des personnages, qui prouve que l’application intelligente de codes pourtant très classiques du cinéma de genre parvient encore aujourd’hui à faire frissonner… et à divertir.