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Rire des réseaux sociaux et des multiples pièges tendus à leurs utilisateurs est bienvenu pour se distancier d’un outil fantastique, dont la séduction, aux conséquences parfois dramatiques, opère sans restriction. Trois situations de « victimes » sont présentées en parallèle, ces dernières décidant de passer à l’action jusqu’à partir en guerre contre les géants de la toile. Ces chevaliers blancs, tous trois voisins dans un lotissement provincial, sont respectivement Marie (Blanche Gardin), subissant un chantage en raison d’une vidéo à caractère sexuel, Bertrand (Denis Podalydès), dont la fille est harcelée au lycée, et Christine (Corinne Masiero), chauffeuse VTC incapable de voir monter les notes d’appréciation de ses clients. En soi, leurs sympathiques motivations sont louables, mais ces personnages, hormis leurs soucis, sont si pathétiques et gaffeurs que leur bataille est presque perdue d’avance. Alors si la première partie du film, qui expose les embrouilles, fait sourire de temps à autre, plus la trame se déploie, plus l’enlisement guette, au point que la démesure s’impose pour mettre un terme à la narration, riche par ailleurs de nombreuses allusions à la crise sociale des « gilets jaunes » et à la précarité en inquiétante augmentation, et ce d’autant plus après la crise sanitaire récente.