Where We Belong

Affiche Where We Belong
Réalisé par Jacqueline Zünd
Titre original Where We Belong
Pays de production SUISSE
Année 2019
Durée
Musique Thomas Kuratli
Genre Documentaire
Distributeur Filmcoopi
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 837

Critique

La cinéaste zurichoise Jacqueline Zünd a souhaité, avec ce documentaire, aborder la question du divorce exclusivement du point de vue des enfants. Plusieurs d’entre eux s’expriment face caméra sur leur expérience, leur ressenti et partagent leurs pensées sur la place qu’ils doivent se trouver dans l’avenir au sein d’une famille recomposée. Une intéressante idée malheureusement desservie par un film pesant, démonstratif... et bien trop long.

L’idée est intéressante car il est parfois tendre d’écouter les enfants raconter les raisons de la séparation, les circonstances, la vie qui change, et leur refus de devoir choisir entre leur maman et leur papa. Dans ce film dont les parents sont quasiment absents (ils ne sont que des silhouettes), les jeunes démontrent leur sensibilité, leur acceptation et leur parfaite compréhension de la situation qu’ils traversent. Si Jacqueline Zünd n’avait pas dilué à outrance son idée initiale, ces séquences de témoignages auraient pu constituer un éclairage réussi dans une œuvre plus générale ou une soirée thématique. Elle s’étire malheureusement avec d’interminables moments hors sujet filmés caméra à l’épaule, avec des images relativement sales et saccadées. De trop longues scènes de bains de mer, de voiture, de plage, de bowling, de fête foraine, de visages hermétiques soulignés même par un stroboscope. Tout ça est parfaitement inutile. Tout au plus ces séquences auraient-elles pu constituer une rapide transition entre deux témoignages. Mais elles finissent très vite par prendre toute la place et par endormir. Il aurait fallu choisir entre le documentaire et une mise en scène malhabile qui amoindrit la sincérité du film et le fait ressembler à une œuvre bricolée. De plus, autre chose finit par franchement irriter: une musique envahissante passant de l’électrique à l’électronique, absolument omniprésente et, là aussi, tout à fait inutile.

Une fois de temps à autre, un regard touche, un mot interpelle, une phrase claque. Mais enfin, pourquoi Jacqueline Zünd a-t-elle voulu faire un film d’une heure vingt avec un film de quarante minutes?


Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 7