Bernadette a disparu

Affiche Bernadette a disparu
Réalisé par Richard Linklater
Titre original WHERE’D YOU GO, BERNADETTE?
Pays de production USA
Année 2019
Durée
Musique Graham Reynolds, Sam Lipman
Genre Comédie dramatique
Distributeur Ascot Elite
Acteurs Cate Blanchett, Billy Crudup, Kristen Wiig, Emma Nelson
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 837

Critique

Le dernier long métrage de Richard Linklater, réalisateur notamment à l’origine de la trilogie romantique Before Sunrise, Sunset et Midnight, suit la trajectoire d’une mère de famille en mal de création.

Bernadette (Cate Blanchett) vit dans une grande maison à Seattle, déteste la ville, ses voisins, le travail d’ingénieur de son mari (Billy Crudup) qu’elle a suivi dans cette métropole pour lui permettre d’occuper un poste chez Microsoft. Elle a également une fille (Emma Nelson), avec laquelle elle passe ses rares moments de joie et planifie un voyage en famille en Antarctique. Mais pourquoi cette femme qui a tout est-elle si malheureuse? Le spectateur découvre au fil du long métrage qu’elle est une architecte extrêmement talentueuse, qui a tout abandonné à la suite de l’échec d’un projet de bâtiment. Le spleen de Bernadette viendrait donc d’avoir abandonné la création: en tant qu’artiste, faire de l’architecture serait une nécessité absolue pour elle. Lorsqu’elle détruit de manière plus ou moins volontaire la maison de sa voisine et compromet son mari en utilisant sa carte de crédit pour faire appel aux services en ligne d’une société frauduleuse, Bernadette devient dangereuse pour elle et son entourage. Confrontée à l’inquiétude de ses proches, elle disparaît mystérieusement, ce qui pousse son époux et sa fille à se lancer à sa recherche.

     Le jeu sans faute de Cate Blanchett dans le rôle principal ne parvient pas à faire oublier deux problèmes majeurs de ce film. D’une part, son discours qui reproduit le mythe de l’artiste romantique est pour le moins discutable, dans la mesure où la création devient une solution à la dépression au détriment du soutien et d’un suivi par un médecin - la solution envisagée par le mari de Bernadette. D’autre part, on regrette que le film ne se tourne que peu vers la satire de classe et reste au premier degré en s’apitoyant à outrance sur des problèmes de gens richissimes qui s’ennuient - les pauvres!

Noé Maggetti

Appréciations

Nom Notes
Noé Maggetti 9