Invisible Man

Affiche Invisible Man
Réalisé par Leigh Whannell
Titre original The Invisible Man
Pays de production U.S.A.
Année 2020
Durée
Musique Benjamin Wallfisch
Genre Fantastique, Epouvante-horreur, Thriller
Distributeur Universal
Acteurs Elisabeth Moss, Michael Dorman, Aldis Hodge, Oliver Jackson-Cohen, Harriet Dyer, Storm Reid
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 830
Bande annonce (Allociné)

Critique

Invisible Man marque un retour réussi du personnage mythique de l’homme invisible, et prouve que les monstres qui ont marqué le cinéma des années 1930 peuvent encore nous effrayer aujourd’hui.

La grande tare du cinéma d’horreur actuel réside dans le fait qu’il compte trop souvent sur le surgissement de créatures numériques bâclées pour faire frissonner son spectateur. Invisible Man évite cet écueil, étant donné que son méchant ne peut pas être vu, par la force des choses. Cette contrainte amène son réalisateur, Leigh Whannell - notamment scénariste de Saw et réalisateur du troisième volet de la saga Insidious -, à miser avant tout sur la construction d’une ambiance, d’une tension, en bref, sur des ressorts plus angoissants que les habituelles apparitions de spectres sanguinolents à grands coups de jump scares - et le résultat séduira les amateurs de cinéma d’épouvante de qualité.

Relecture originale du film de James Whale datant de 1933, lui-même adapté d’un roman de H. G. Wells, le long métrage suit Cecilia, une jeune femme campée par Elisabeth Moss, qui quitte discrètement la demeure conjugale en pleine nuit lors d’une scène d’ouverture brillamment réalisée, jouant avec la symétrie glaciale et les recoins labyrinthiques d’une luxueuse maison en bord de mer. La raison de cette fuite? Son époux, un richissime homme d’affaires ayant fait fortune dans l’industrie optique, est un sociopathe qui la manipule, la harcèle, et va jusqu’à la battre. Alors qu’elle s’est réfugiée chez un ami policier de sa sœur, Cecilia apprend que son mari s’est suicidé; malgré cette nouvelle, qui devrait la rassurer, la jeune femme se sent observée en permanence, et des phénomènes étranges commencent à se produire. Son bourreau aurait-il trouvé un moyen de simuler son décès et de devenir invisible pour revenir la hanter?

On ne peut que se réjouir de la décision prise par Universal de faire de ce retour de l’homme invisible un projet indépendant de son «Monster Universe», lancé de manière discutable avec le remake de La Momie sorti en 2017; le studio s’allie ici avec la maison de production Blumhouse, spécialisée dans le cinéma d’épouvante à succès (Get Out, American Nightmare), et permet à Whannell de réaliser un film qui prend le temps de construire un véritable suspense, tout en plans larges et symétriques, mouvements panoramiques mimant le regard voyeur du pervers invisible, et jeux avec le hors-champ, avec le soutien bienvenu d’un éclairage soigné et des compositions inquiétantes de Benjamin Wallfisch.

Noé Maggetti

Appréciations

Nom Notes
Noé Maggetti 15