En avant

Affiche En avant
Réalisé par Dan Scanlon
Titre original Onward
Pays de production U.S.A.
Année 2020
Durée
Musique Mychael Danna, Jeff Danna
Genre Animation, Fantastique
Distributeur Walt Disney
Acteurs Julia Louis-Dreyfus, Pio Marmai, Chris Pratt, Thomas Solivérès, Octavia Spencer, Tom Holland
Age légal 6 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 829
Bande annonce (Allociné)

Critique

Deux frères elfes, dans un monde imaginaire et contemporain, vont partir à la recherche d’une magie ancestrale afin de pouvoir passer une journée en compagnie de leur père décédé. Un film tourbillonnant, effréné mais sans surprise aucune. Ce n’est pas le plus grave, car chaque nouveau Disney/Pixar n’est pas forcément révolutionnaire. Mais ici, on ne dépasse jamais le stade du salmigondis.

En effet, on a réellement l’impression que l’important pour les scénaristes était de multiplier les personnages avant de savoir ce qui allait leur arriver. Prenons pêle-mêle des elfes, des cyclopes, des dragons domestiques, des licornes, des fées, des lutins, des Shrek miniatures, un gentil centaure agent de police, des gnomes, un esprit défunt à moitié invisible, des maisons de Schtroumpfs, ajoutons-y de la magie, la quête d’un amour impossible et des cascades. Et ensuite seulement, essayons d’inventer un scénario qui englobe tout cela! C’est évidemment dans l’autre sens qu’il faut procéder. En avant se contente donc de nous emmener à grande vitesse d’un personnage à un autre, d’une action à une autre, mais sans parvenir à tirer un fil rouge et provoquer une émotion. Même la dernière scène, qui se veut évidemment touchante et jolie comme dans tout Disney, laisse indifférent tant on n’a fait que naviguer aux instruments depuis plus d’une heure et demie. D’autre part la magie, très présente dans l’histoire, devrait pouvoir nous emmener loin, nous faire rêver et nous permettre de gober de bon cœur toutes sortes d’outrances. Or, le récit, par sa faiblesse, n’est pas magique mais juste invraisemblable. Quelques gags visuels font sourire trois ou quatre fois, mais là aussi c’est le service minimum. Ces sourires sont d’ailleurs exclusivement provoqués par le personnage de la Manticore, le plus réussi scénaristiquement et visuellement. Le seul vrai point positif du film est sa très belle musique originale. Elle est composée par l’excellent et polyvalent Mychael Danna. Mais pour que le spectateur se concentre sur la musique, faut-il que le récit ne soit guère passionnant!

Dernier point. Dans toute la dernière partie, on remarque les très nombreux clins d’œil (pour ne pas dire les plagiats) à Indiana Jones et surtout à La Dernière Croisade. C’en est aveuglant! Malgré son rythme et sa virtuosité technique, En avant n’est malheureusement rien d’autre qu’un Pixar de plus. Peut-être est-il temps pour ces studios de renouveler enfin la formule qui leur a si souvent apporté gloire et fortune.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 6