Push - Pour le droit au logement

Affiche Push - Pour le droit au logement
Réalisé par Fredrik Gertten
Titre original Push - Für das Grundrecht auf Wohnen
Pays de production Suède
Année 2019
Durée
Musique Florencia Di Concilio
Genre Documentaire
Distributeur Frenetic
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 825

Critique

Push - Pour le droit au logement aborde de front un des problèmes majeurs de l’urbanisation: l’augmentation incessante des loyers des appartements au centre-ville, qui conduit les locataires, de la classe ouvrière à la classe moyenne, à l’exode. Pour en parler, le réalisateur accompagne Leilani Farha, engagée par les Nations Unies, qui arpente le monde, de Séoul à Valparaiso en passant par Notting Hill pour identifier les causes à l’origine de ce phénomène. Le documentaire, à vocation pédagogique principalement, est ainsi constitué de témoignages d’experts, de la parole de Leilani Farha et - l’aspect le plus intéressant du film -, de la voix des locataires menacés de devoir partir ou ayant déjà quitté leur logement. Les problèmes de la gentrification et de la spéculation immobilière sont analysés, sans que le développement argumentatif ne soit toujours évident à suivre pour qui n’est pas un connaisseur du domaine de la finance. La première demi-heure tient toutefois en haleine, par la révolte que suscite chez le spectateur cette marchandisation du logement et le bafouement d’un droit humain. Mais le film s’essouffle hélas rapidement. Il aurait fallu, pour que le documentaire ait une vraie valeur de document, qu’il ne soit pas aussi unilatéral. Bien qu’on adhère d’emblée au propos, ne faudrait-il cependant pas mieux comprendre les implications, économiques notamment, d’un arrêt de la marchandisation du logement? Par un parti pris militantiste,

Push - Pour le droit au logement aurait pu s’inscrire dans la veine de documentaires tels que ceux de Michael Moore, sauf que ce dernier assume son subjectivisme en se mettant lui-même en scène dans ses films. Un film pourtant nécessaire, politique, mais dont seule la prise de conscience qu’il provoque sur l’urgence de la situation restera. Ce qui n’est pas rien.

Sabrina Schwob

Appréciations

Nom Notes
Sabrina Schwob 13