Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn

Sachant qu’il est difficile de passer après Joker, ce film tourne principalement autour du personnage de Harley Quinn, dont la version cinéma a été introduite en 2016 dans le film Suicide Squad, et sur l’équipe des Birds Of Prey de l’éditeur DC Comics. Au lendemain de sa séparation d’avec le Joker, Harley Quinn (Margot Robbie) décide de s’émanciper et de trouver sa propre identité. Pour cela elle tourbillonne sans cesse dans des univers urbains où le criard, la démesure, le vocabulaire limité, la caricature et la violence crue et banalisée s’en donnent à cœur joie. Quelques allusions cinématographiques et une critique sévère de la volonté masculine de contrôle permettent de réunir dans ce polar - qui n’en est pas un - une policière noire incorruptible et une belle brochette de super-héroïnes (Black Canary, Huntress et Renee Montoya), vengeresses sans scrupule décidées à sauver une jeune fille et à récupérer au passage un diamant fort convoité. Ce film énonce donc pour ceux qui en doutaient encore que le temps des super-héros machos boursoufflés a désormais de la concurrence empreinte si ce n’est de grâce, tout du moins de force et de quelques chorégraphies. Tout cela ne fait encore pas un film, mais livre plutôt un produit tueur de l’imaginaire qu’offrait la BD initiale.