Countdown

Affiche Countdown
Réalisé par Justin Dec
Titre original Countdown
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Saunder Jurriaans, Danny Bensi
Genre Epouvante-horreur
Distributeur Impuls
Acteurs Peter Facinelli, Talitha Bateman, P.J. Byrne, Elizabeth Lail, Jordan Calloway, Tichina Arnold
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 827
Bande annonce (Allociné)

Critique

Countdown est un film d’horreur de plus, pointant de manière relativement simpliste les dangers de la technologie. Au menu: une application maudite, un méchant démon et des jeunes héros prêts à en découdre…

Le long métrage se présente comme une forme de variation sur le thème de la saga Destination finale, réunissant des films dans lesquels un groupe de personnages ayant échappé de justesse à la mort se retrouve traqué par cette dernière, bien décidée à les éliminer un par un. Ici, la menace n’est pas à proprement parler la faucheuse, mais un démon qui se sert d’une application sur smartphone pour piéger ses malheureuses victimes: une fois installé, le logiciel affiche un compte à rebours qui annonce à l’utilisateur le moment précis de sa mort, à laquelle il lui est impossible d’échapper. Le long métrage suit la trajectoire de Quinn (Elizabeth Lail), une jeune infirmière qui se met en tête de court-circuiter l’application et de venir à bout de la malédiction - il faut dire que si elle n’y parvient pas, elle mourra dans moins de trois jours…

Ce concept rocambolesque d’application maudite s’inscrit en plein dans la tendance actuelle du cinéma horrifique hollywoodien de faire des nouvelles technologies de communication l’outil du mal - rappelons par exemple Unfriended et son meurtrier évoluant sur l’interface Skype, Action ou vérité, dans lequel une vidéo YouTube peut servir à diffuser un mauvais sort, ou encore le remake de Scream sous forme de série, qui met la téléphonie mobile au centre de son intrigue. Destinés à un public adolescent, ces films développent un propos souvent technophobe, incitant les jeunes à se méfier d’internet et des réseaux sociaux. Countdown tente toutefois de dépasser ce discours pour le moins réactionnaire et peu original en développant une critique du harcèlement sexuel en milieu hospitalier; ainsi, l’affrontement final oppose moins la traditionnelle «Final Girl» au démon ou à la technologie qu’à son supérieur, un médecin resté impuni après avoir agressé plusieurs de ses collègues. Malgré cette intention louable, le propos demeure maladroit et peu subtil - nous sommes loin du discours profondément politique de certains films d’horreur de George A. Romero ou de John Carpenter. En résulte une série B oubliable, qui fait à peine frissonner - un démon qui utilise une application, vraiment?

Noé Maggetti

Appréciations

Nom Notes
Noé Maggetti 7