Bad Boys For Life

Affiche Bad Boys For Life
Réalisé par Adil El Arbi, Bilall Fallah
Titre original Bad Boys For Life
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Lorne Balfe
Genre Action, Comédie
Distributeur Sony
Acteurs Will Smith, Martin Lawrence, Alexander Ludwig, Vanessa Hudgens, Charles Melton, Paola Núñez
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 827
Bande annonce (Allociné)

Critique

Une vengeance sanglante, des plages de sable blanc, des pneus qui crissent et des vannes qui fusent: tels sont les ingrédients de ce Bad Boys For Life. Une recette qui pourrait être indigeste, mais qui a surtout perdu de sa saveur pour avoir été servie de trop nombreuses fois. Heureusement, la complicité entre le duo d’acteurs principaux et l’autodérision dont fait parfois preuve le film relèvent un peu le tout.

Les agents Mike Lowrey (Will Smith) et Marcus Burnett (Martin Lawrence), formant un duo autrefois inséparable, se trouvent dans une posture délicate: Marcus devient grand-père et veut alors rendre son insigne, tandis que Mike est victime de représailles de la part d’un chef de cartel mexicain, dont il avait arrêté le père des années auparavant. Mike va-t-il réussir à convaincre Marcus de l’aider à remonter la piste vers son assaillant afin qu’ils redeviennent des bad boys une dernière fois?

Nous en sommes donc à la troisième mouture des (més)aventures de Marcus et Mike et l’on se demande si elle était vraiment nécessaire. Poursuite en voiture, puis poursuite en moto, scène d’arrestation dans une boîte de nuit bling-bling, méchant cartel mexicain, histoire de vengeance par des criminels sur les autorités qui les ont punis: rien de nouveau sous le soleil de Miami, dont on a d’ailleurs l’impression de toujours voir les mêmes images, dignes d’un clip géant. Même le petit twist narratif semble vu, vu et revu. La représentation du folklore mexicain sonne également faux, car la divinité de la Santa Muerte, est une figure d’abord positive et son culte n’est pas mortifère, contrairement à ce qui est montré dans le film. À noter tout de même que la séquence du climax dans un hôtel abandonné offre un minimum de poésie et d’originalité dans un décor sinon des plus formatés.

Malgré cela, la réalisation présente quelques points positifs qui empêchent d’abandonner tout espoir durant les deux heures de projection. En premier lieu, il y a le duo formé par les personnages incarnés par Will Smith et Martin Lawrence, dont la complicité est palpable et dont la capacité à livrer des répliques piquantes ou malicieuses nous met le sourire aux lèvres. L’opposition entre Mike, qui souhaite rester dans l’action jusqu’au bout, et Marcus, qui aspire à prendre sa retraite et avoir une vie de famille bien rangée, donne lieu à des moments comiques qui fonctionnent eux aussi très bien. Un autre contraste, celui entre Mike et l’AMMO, un groupe de la police formé de jeunes recrues plus promptes à utiliser des outils technologiques qu’à foncer dans le tas, offre quelques pistes intéressantes et un contrepoint au duo d’agents certes efficaces mais vieillissants. De plus, l’AMMO compte en son sein deux personnages féminins forts, ce qui est toujours appréciable dans ce genre de film où règne la testostérone. Et dernièrement, en dépit de l’artillerie lourde à laquelle il a recourt, le film se montre conscient de ses clichés et s’en amuse, comme lorsque Marcus s’étonne de l’aptitude des antagonistes à apparaître à bord d’hélicoptères à tout moment ou dans la scène filmée au ralenti où les deux policiers sortent d’une magnifique voiture de sport, mais dont l’effet est ruiné par la maladresse de Marcus. Cette autodérision distingue quelque peu cette production de la myriade d’autres du même type ou propose du moins une petite bouffée d’air frais. Que les fans se réjouissent, la fin laisse très fortement présager d’une suite, les autres seront prévenus.

Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 11