Réalisé par | Dominik Moll |
Titre original | Seules Les Bêtes |
Pays de production | France, Allemagne |
Année | 2019 |
Durée | |
Musique | Benedikt Schiefer |
Genre | Thriller, Policier, Drame |
Distributeur | Filmcoopi |
Acteurs | Laure Calamy, Denis Ménochet, Damien Bonnard, Bastien Bouillon, Nadia Tereszkiewicz, Guy Roger N'drin |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 826 |
À la manière d’un roman haletant de l’écrivain romand Joël Dicker, ce thriller franco-allemand sélectionné à Venise est l’exemple parfait du film au scénario bien ficelé mais auquel il manque cruellement un truc. Le truc.
Il faut bien deux heures pour démêler l’histoire compliquée qui hante un petit village montagnard en France. Une femme disparaît, une enquête est ouverte; le récit est construit à partir de cinq points de vue différents. La même portion de temps est ainsi présentée selon l’expérience de chacun(e). L’assistante sociale trompe son mari avec un de ses bénéficiaires, tandis que ce même mari entretient une liaison avec une dénommée Amandine, rencontrée sur internet, laquelle s’avère plus mystérieuse que prévu, d’autant plus qu’elle semble entretenir un drôle de lien avec cette fameuse femme disparue. La narration n’est pas particulièrement complexe, il faut pourtant bien s’accrocher pour comprendre les relations entre les personnages.
Ce film ressemble donc étrangement à un roman de cet auteur romand tant acclamé par la critique, Joël Dicker. Pour avoir lu plusieurs de ses ouvrages, il est vrai que la complexité des intrigues, les interactions entre les membres d’une famille ou d’une communauté, ainsi que le dévoilement lent et palpitant du dénouement en font des œuvres tout à fait louables. Alors même que le fond fonctionne plutôt (très) bien, c’est la forme qui pèche, dans la littérature de cet écrivain, tout comme dans le film de Dominik Moll. Les acteurs sont bons, mais l’ambiance ne prend pas. Un travail sur la lumière aurait pu davantage accentuer certains aspects psychologiques ou émotionnels des personnages souvent instables, parfois violents. La caméra reste sage, bien à sa place; l’idée n’aurait pas été de réinventer une esthétique du cinéma, pourtant la forme peine selon moi à tenir véritablement en haleine et à faire de ce film un tout pleinement réussi. Au cinéma, un bon récit c’est bien, mais un récit en bonnes images, c’est mieux.
Camille Mottier
Nom | Notes |
---|---|
Camille Mottier | 12 |
Sabrina Schwob | 15 |
Alexandre Vouilloz | 18 |
Georges Blanc | 12 |
Amandine Gachnang | 12 |