The Grudge

Affiche The Grudge
Réalisé par Nicolas Pesce
Titre original The Grudge
Pays de production U.S.A.
Année 2020
Durée
Musique The Newton Brothers
Genre Epouvante-horreur
Distributeur Sony Pictures Releasing France
Acteurs Demian Bichir, Andrea Riseborough, Jacki Weaver, Lin Shaye, John Cho, Betty Gilpin
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 826
Bande annonce (Allociné)

Critique

Deuxième remake made in USA d’un classique du cinéma d’épouvante japonais, The Grudge met en scène les ravages d’une malédiction provoquée par la présence dans une demeure mystérieuse des esprits malfaisants des locataires précédents, victimes d’une mort violente…

Le film dissimule son manque d’originalité derrière une fausse complexité narrative, en entremêlant trois temporalités, consacrées chacune à une «génération» de victimes de la maison hantée: la famille dont la mère a ramené la malédiction d’un séjour au Japon et leur agent immobilier; le couple âgé qui y emménage un an après eux; et enfin la policière qui enquête sur ces décès, deux ans après. Or, une fois les séquences remises dans l’ordre, le récit s’avère être d’une grande platitude, reposant sur la répétition à vide du même schéma: toute personne pénétrant dans la bicoque se met à voir des fantômes, devient folle, et finit par commettre des meurtres brutaux. Les différents flash-back sont maladroitement articulés par les recherches du détective Muldoon (Andrea Riseborough), dont le mari vient de mourir et qui se dévoue de manière obsessionnelle à son enquête sur la maison, tout en craignant pour la sécurité de son fils.

Outre ce récit sans surprise, les scènes d’épouvante se limitent à quelques jump scares peu surprenants: toutes les séquences horrifiques reposent sur le simple sursaut ponctuel du spectateur et sur des effets visuels grossiers. Plus encore, le long métrage regorge de scènes qu’on aurait aimé voir développées, comme par exemple une séquence où la policière doit sans cesse chasser son chien qui lui lèche les pieds, jusqu’à réaliser que l’animal n’est pas dans la pièce… Une situation qui aurait pu être terrifiante, mais qui est expédiée en quelques secondes, sans prendre le temps de construire une véritable tension. Le film en devient d’autant plus frustrant, car ses quelques bonnes idées sont sans cesse avortées.

Noé Maggetti

Appréciations

Nom Notes
Noé Maggetti 7