Âmes câlines (Les)

L'histoire raconte ce qui arrive à un homme aux moeurs légères, quand il laisse la porte de son appartement se refermer, lui à l'extérieur, ses clés à l'intérieur. Jacques (François Berléand) est cet homme dont le destin se vengera. Plutôt bon peintre, talentueux séducteur, il n'a pas le sou pour conter fleurette, mais à force d'utiliser les uns et les autres, il finit par pouvoir inviter Claire. C'est là que son appartement le renvoie à la rue, avec foie gras et vin fin dans son salon. Le résultat, on le devine, donne dans le vaudeville. Imprévus et malentendus se succèdent qui posent le doigt sur l'immaturité de Jacques et enflent la comédie jusqu'à un tour de taille lassant.

Car Thomas Bardinet a beau prétendre que "l'imprévu fait tomber les masques et secoue les a priori", on se trouve une fois de plus face à une comédie qui n'évite pas les redites. Cette frivolité à la française, loin d'être nouvelle, semble répéter toujours la même histoire. Celle-ci révèle un ou deux moments charmants, comme celui qui raconte la pêche à la carpe. Mais elle fatigue beaucoup aussi. Le bonheur, décidément, est dans le pré d'Amélie Poulain.