Le Meilleur reste à venir

« Arthur et César sont sur un bateau… lequel va tomber à l’eau? » Le dernier film du duo de réalisateurs responsable du film à succès Le Prénom pourrait se résumer par cette petite comptine. Amis d’enfance, Arthur (Fabrice Luchini, qui est partout et c’est très bien) et César (Patrick Bruel) n’ont rien en commun sinon leur affection l’un pour l’autre. Lorsque le premier se voit annoncer qu’il ne lui reste que six mois à vivre, le second emménage chez lui, décidé à lui faire profiter jusqu’au bout de ces derniers instants. Sauf que, au fond, c’est César qui est malade et Arthur, qui a reçu le diagnostic à sa place, ne sait pas comment le lui avouer.

Comment conjuguer les secrets, les déchirures du passé et les petits bonheurs de la vie, lorsqu’il reste si peu de temps? Le Meilleur reste à venir est typiquement un film sur lequel on ne sait trop qu’écrire parce que tout à fait correct. Malgré le quiproquo de base un peu artificiel et un passage en Inde inutile, on se laisse prendre aux jeux (d’esprit) et à la camaraderie bon enfant de ces deux compères. D’autant que les dialogues sont bons et les acteurs aussi. Mais tout ça manque un peu d’aspérités, d’une profondeur qui inviterait à en dire davantage. Seuls une figure, un nom se détachent un peu de l’ensemble: Zineb Triki, interprète du personnage de Randa, qui va sauver à sa façon les deux protagonistes masculins. Secondaire face aux deux piliers du cinéma français? Peut-être, mais c’est elle qui irradie le film de sa présence forte, discrète et lumineuse.