Toute ressemblance...

Affiche Toute ressemblance...
Réalisé par Michel Denisot
Titre original Toute ressemblance...
Pays de production France
Année 2018
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur JMH Distributions SA
Acteurs Denis Podalydès, Sylvie Testud, Franck Dubosc, Caterina Murino, Laurent Bateau, Jérôme Commandeur
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 824
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le monde du téléjournal tel que dépeint par Toute ressemblance... est semblable à celui de la bourse : rushs, manipulations, quêtes d’informations, peu importe leur coût. Et bien sûr, pour mieux faire passer la pilule, quelques cachets aux formes et couleurs changeantes selon les besoins du client.

Le présentateur du téléjournal de 20 heures, Cédric Saint Guérande (Franck Dubosc), mène une vie d’excès, que ce soit lors des fêtes qu’il organise, avec sa compagne (Caterina Murino) - qui passe sous la table lui faire des gâteries durant le 20 h -, ou plus généralement dans toutes les actions qu’il mène afin de rester la tête d’affiche des actualités. Homologue français du courtier Jordan Belfort dans Le Loup de Wall Street (Martin Scorsese, 2013), sa prise de drogue quotidienne et le caractère dérisoire de ses relations en font, tout comme l’Américain, un protagoniste méprisable et méprisant. Cependant, le spectateur ne retrouve pas Scorsese derrière la caméra mais l’ancien présentateur télé Michel Denisot faisant le portrait de son propre milieu, et ça se sent.

Si certains choix de Denisot sont tout à fait pertinents - notamment le cadrage du film simulant celui des journaux télévisés - la mise en scène globale de l’œuvre est loin d’être subtile et originale. À titre d’exemple, ajouter à d’innombrables images du 11 septembre une voix-over nous indiquant que le récit se situe à cette date est non seulement futile, mais surtout alourdissant. Ainsi, il manque avant tout et cruellement de légèreté dans ce film, dont l’humour fait rarement (pour ne pas dire jamais) dans la subtilité. Les personnages ne sont explorés qu’en surface et le discours reste le même du début à la fin: l’industrie est sans pitié, malsaine, et quiconque s’y laisse happer n’en sortira jamais vraiment.

Anthony Bekirov

Appréciations

Nom Notes
Anthony Bekirov 8