Réalisé par | Nicolas Bedos |
Titre original | La Belle époque |
Pays de production | France |
Année | 2019 |
Durée | |
Musique | Nicolas Bedos, Anne-Sophie Versnaeyen |
Genre | Romance, Comédie dramatique |
Distributeur | Pathé Films |
Acteurs | Denis Podalydès, Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Fanny Ardant, Pierre Arditi, Doria Tillier |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 823 |
16 mai 1974: le jour où Victor a rencontré Marianne, il y a de cela quarante ans de mariage. Mis à la porte, le sexagénaire va reconquérir sa damoiselle par des moyens peu conventionnels! Un retour en arrière lui est proposé grâce à une entreprise innovante permettant de revivre des moments du passé au moyen de décors et de mises en scène extraordinairement réelles; et quel meilleur choix que celui du jour de leur rencontre pour faire renaître la tendresse égarée…
Victor et Marianne ne se comprennent plus; elle roule en mode mains libres dans sa Tesla et trouve le sommeil grâce à son casque VR, tandis qu’il tient mordicus à ses bouquins faits de papier pur et dur, et à son travail de dessinateur de BD. Mais, désœuvré, Victor doit faire face à la réalité: ni l’amour ni le travail sont au rendez-vous. C’est grâce à la start-up inventive d’un ami d’enfance de son fils qu’il va revivifier son amour pour Marianne, en traversant quelques obstacles malgré tout. L’idée principale du scénario est originale et s’approche du schéma bien connu du «film dans le film», avec quelques scènes particulièrement bien construites. À la manière d’un Inception, le mélange entre souvenir-réalité et passé-présent est tout à fait réussi et embarque le public dans cette histoire d’amour qui en contient plusieurs. Certains éléments de l’intrigue arrivent sans surprise, mais l’excellent jeu d’acteur de Daniel Auteuil rend l'ensemble crédible malgré tout.
Peu adepte des comédies françaises, il me faut avouer que celle-ci est plutôt réussie - bien qu’elle emprunte également au drame. Le montage est un peu rapide, mais bien construit, particulièrement dans les moments où sont mis en parallèle les projets de Marianne, qui continue sa vie peu épanouie dans des soirées à l’intérêt questionnable, et ceux de Victor, dans ses années 70 et retrouvant les débuts de l’amour. Seuls bémols - qui sont ceux de la plupart des films de ce genre - en termes de manque de diversité au casting et de l’impossibilité de croire à la prestation de Guillaume Canet lorsqu’il s’énerve et crie très fort.
Un discours particulier est proposé sur l’amour de longue date, les couples qui durent et les difficultés que cela peut engendrer. Peut-être que retrouver les sensations des premiers instants, se remémorer pourquoi on a fait le choix d’être ensemble et ce qui nous plaisait chez l’autre, peuvent être des façons de rallumer la flamme d’une affection en perte de vitesse. Certains critiqueront cette nostalgie de la jeunesse révolue, mais en terrible romantique que je suis parfois, je préfère y voir la beauté des retrouvailles de l’amour naissant, la remise en question de soi, et les promesses pour un avenir nouveau ou meilleur.
Camille Mottier
Nom | Notes |
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Camille Mottier | 14 |
Georges Blanc | 14 |
Kevin Pereira | 15 |