Terminator: Dark Fate

Affiche Terminator: Dark Fate
Réalisé par Tim Miller
Titre original Terminator: Dark Fate
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Junkie XL
Genre Action, Science fiction
Distributeur Walt Disney
Acteurs Arnold Schwarzenegger, Edward Furlong, Mackenzie Davis, Natalia Reyes, Linda Hamilton, Gabriel Luna
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 822
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ce nouvel épisode de la franchise Terminator, réalisé par Tim Miller (Deadpool), se place dans la continuité du Terminator 2: Le Jugement dernier (1991) de James Cameron, avec le retour de ce dernier à la production. Le film ne prend ainsi pas en compte les autres suites particulièrement décriées, et tente de donner un nouveau souffle à la saga…

Dani (Natalia Reyes), employée dans une usine de Mexico, mène une vie paisible avec son frère et son père. Tout se gâte pour elle lorsqu’un cyborg droit sorti d’un avenir dystopique, le Rev-9 (Gabriel Luna), fait irruption sur son lieu de travail et tente de la tuer. La jeune femme est sauvée de justesse par Grace (Mackenzie Davis), une femme «augmentée» venue elle aussi du futur. Les deux compagnes sont rapidement rejointes par Sarah Connor (Linda Hamilton), l’héroïne des deux premiers opus, qui leur offre son aide pour affronter cette nouvelle menace technologique…

Ce n’est pas par l’originalité de son scénario que Dark Fate se démarque: l’intrigue est reprise quasiment telle quelle du premier film de la série, l’antagoniste robotique est une version à peine améliorée du T-1000 du Jugement dernier, et les péripéties s’enchaînent sans grande surprise, de l’inévitable course-poursuite en voiture à un trop long combat à bord d’un avion militaire. Ces scènes d’actions, portées par une mise en scène aux intentions louables, sont souvent gâchées par une surabondance d’effets spéciaux numériques qui les rendent souvent peu lisibles. Elles sont par ailleurs agrémentées de flash-back à la tonalité excessivement mélodramatique et aux couleurs kitsch.

Il y a toutefois quelques aspects de ce long métrage à sauver: il met en vedette trois protagonistes féminines bien construites, d’âges différents de surcroît, qui luttent contre un ennemi commun. Le propos se fait même ouvertement féministe dans sa relecture bienvenue des enjeux des premiers films, en évacuant la question de la maternité: contrairement à la Sarah Connor du film d’origine, Dani n’est pas poursuivie par le robot en tant que mère qui donnera naissance à un homme lequel deviendra un danger pour les machines, mais bien parce qu’elle-même possède la force de les combattre. Ces enjeux de genre se doublent d’un humour efficace, lié notamment au personnage culte du T-800 interprété par Arnold Schwarzenegger, que le film tourne en dérision tout en l’humanisant d’une façon surprenante. Ces éléments permettent ainsi à ce nouvel opus de prendre un peu d’envergure, bien qu’il n’échappe pas aux inévitables travers du blockbuster actuel.

Noé Maggetti

Appréciations

Nom Notes
Noé Maggetti 12