Girlfight

Affiche Girlfight
Réalisé par Karyn Kusama
Pays de production U.S.A.
Année 2000
Durée
Musique Gene McDaniels, Theodore Shapiro
Genre Comédie dramatique, Drame, Sport event
Distributeur Diaphana Films
Acteurs Michelle Rodriguez, Jaime Tirelli, Paul Calderon, Santiago Douglas, Ray Santiago
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 405
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dans une cité défavorisée de Brooklyn, la seule porte de sortie pour bien des jeunes est la boxe. Dans des salles plutôt sinistres, ils s'entraînent sous la houlette de professeurs à la fois rudes et paternels, apprennent l'art de la boxe, car c'est bien d'un art, noble de surcroît, qu'il s'agit lorsqu'il est maîtrisé.

Si la bouche et les yeux expriment la rage et parfois la haine (renforcée par un casque protecteur qui déforme le visage) ce sont des adolescents, presque des enfants, qui sont ici en quête d'un espoir, d'un ave­nir, d'un respect.

Dans cet univers exclusivement masculin surgit alors Diana Guzman. Son frère fait de la boxe, par la volonté de leur père, mais sans être vraiment doué pour ce sport. Diana réussit à se faire donner des leçons, bousculant les habitudes, et elle affronte des garçons sur le ring.

L'image de la féminité que l'on a généralement, ou que l'on aimerait avoir, est certes mise à rude épreuve, jusqu'à ce que l'on commence à comprendre de quelle nature est la rage de Diana. GIRLFIGHT n'est pas seulement un film sur l'agressivité (au féminin), c'est un film sur la violence masculine qui s'exerce contre les femmes, sur la violence subie par les femmes de la part de certains hommes. Violence insidieuse qui confine la femme dans des rôles traditionnels et secondaires, mais qui mène à la violence physique du mari battant sa femme.

GIRLFIGHT commence comme un film banal, puis acquiert assez vite une épaisseur angoissante, et nous amène au coeur d'un secret lourd et douloureux. C'est d'abord un coup de poing au thorax, puis un espoir qui nous relève et nous place sans hésitation du côté de l'héroïne.

Le miracle, et c'est une des beautés du film, à côté des scènes de boxe au ralenti qui font de ce sport un ballet, est qu'après avoir mis les choses au point (poing), Diana restera capable de féminité et de douceur amoureuse.

Le film, présenté à Cannes, a reçu plusieurs prix dans d'autres festivals.

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