The Witness

Affiche The Witness
Réalisé par Mitko Panov
Pays de production Irlande, Suisse, Macédoine
Année 2018
Durée
Musique Zoran Madzirov
Genre Drame
Distributeur Agora
Acteurs Bruno Ganz, Padraic Delaney, Natasha Petrovic
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 817

Critique

Antépénultième œuvre tournée avec le merveilleux et regretté Bruno Ganz, The Witness est sans conteste un film ambitieux, qui change radicalement de propos en cours de récit. Réalisé par Mitko Panov, cinéaste métis de Suisse et de Macédoine et réalisateur notamment de The War Is Over en 2010, il souffre de quelques faiblesses de rythme et d’écriture mais propose une quête humaine intéressante.

Le film débute par une scène au tribunal de La Haye où la juge D’Amici (Marthe Keller) préside le procès d’un criminel de guerre responsable d’atroces exactions dans son pays des Balkans et passible d’une peine pour crimes contre l’Humanité. Ce colonel étant toujours respecté ou craint dans son pays, personne n’ose venir témoigner contre lui devant la Cour. C’est alors qu’est identifié sur une vidéo Nikola Radin (Bruno Ganz), un homme ayant été témoin des crimes du colonel mais qui a choisi de se cacher pour oublier son passé. Le jeune assistant de la juge décide de partir dans les montagnes d’ex-Yougoslavie pour retrouver cet homme et le convaincre de venir à La Haye.

C’est là que le récit va bifurquer, et l’aspect historico-judiciaire du récit va quasiment disparaître au profit d’une quête de tous les personnages sur leur passé, leurs regrets, leurs colères, leurs peurs et leurs espoirs. Du personnage de Bruno Ganz surtout, qui a cru pouvoir fuir un passé qui le tourmente toujours après des années et dont il ne veut pas parler avec sa propre fille.

Un peu long et parfois peu crédible dans sa seconde partie (mais il est vrai que c’est raccord avec la quête initiatique qui se déroule), The Witness bénéficie d’une interprétation inspirée. Il est dommage d’entendre tous ces protagonistes parler anglais dans les montagnes yougoslaves mais cela s’explique bien sûr par la distribution internationale. Le film est en outre une réflexion intelligente sur la guerre et ses répercussions non seulement sur l’Histoire, mais sur tout un chacun.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 12