J'ai faim!!!

Affiche J'ai faim!!!
Réalisé par Florence Quentin
Pays de production France
Année 2001
Durée
Genre Comédie
Distributeur Gaumont Buena Vista International (GBVI)
Acteurs Isabelle Candelier, Michèle Laroque, Garance Clavel, Catherine Jacob, Yvan Le Bolloc'h
N° cinéfeuilles 426
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Voilà un film qui, ouvertement et résolument, lorgne du côté de la comédie lourdingue. Que garder de l'existence laborieuse de Lily (Catherine Jacob) qui se fait plaquer au petit matin par son copain Barnabé (Yvan Le Bolloch) pour une fille un peu plus mince qu'elle, et que toutes ses copines vont chercher à venger dans un grand élan de solidarité féminine?

La réalisatrice et scénariste Florence Quentin n'a pas cherché midi à quatorze heures pour écrire une intrigue qui manque de piquant, sinon d'imprévu. On a en particulier beaucoup de peine à comprendre pourquoi Lily et ses alliées féminines déploient autant d'énergie à reconquérir ce Barnabé qui est une vraie calamité (""Une daube pareille, c'est rare!"" dit la concierge).

Subsiste peut-être dans J'AI FAIM!!! l'amorce d'une réflexion amusée sur la diététique, les régimes, les cures d'amaigrissement, l'obligation sociale de la minceur et le charlatanisme parasite qui l'entoure. L'ennui c'est que l'on ne sourit même pas de tout cela.

Seule Michèle Laroque, dans le rôle d'Arlette, la copine dynamique et réconfortante, tire peut-être son épingle de ce mauvais jeu. L'aide stratégique efficace qu'elle apporte à Lily pour éliminer Anaïs, la rivale ""top model"" (Alessandra Martines), ne manque pas d'imagination, même si la guerre fait long feu. Quant aux hommes, ils sont quasi inexistants dans cette comédie purement féminine, diététique et fofolle, à l'exception du kinésithérapeute (Samuel Labarthe), le seul qui cherche à prendre - avec le spectateur - un peu de recul et à garder la tête froide devant un tel tissu de sottes aventures.

Florence Quentin signe ici son premier film et chacun a droit à quelques erreurs de jeunesse. Mais pas trop. Le ton, qui aurait pu être celui de l'autodérision, n'est pas trouvé et les acteurs ne sont guère dirigés. Le film est lourd et aurait mérité une bonne cure de dégraissement. Au yaourt et au concombre, si j'ai bien compris."

Antoine Rochat