Réalisé par | Jalil Lespert |
Titre original | Le Dindon |
Pays de production | France |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Ludovic Bource |
Genre | Comédie |
Distributeur | Pathé |
Acteurs | Dany Boon, Laure Calamy, Guillaume Gallienne, Alice Pol, Ahmed Sylla, Camille Lellouche |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 819 |
Du vaudeville aujourd’hui.
Peu importe l’histoire, au fond c’est toujours la même chose : le ballet des jalousies sexuelles dans des salons cossus. Une porte s’ouvre sur un époux malvenu, une autre se ferme sur un amant planqué, on sonne à l’entrée, on détale par l’arrière, on recommence, on accélère… Et tout cela a la consistance d’un courant d’air: ça chahute les dindons (Gallienne) et fait pleureur les chatons (Boon). C’est toujours la même chose, mais on rit toujours, avec le théâtre de Feydeau.
Indémodable, le vaudeville? Peut-être, comme le sont la surprise, l’art de la dissimulation, celui des circonvolutions de la parole. Et l’éternel plaisir de voir la vérité, fille du temps, tailler sa route vers des yeux (flagrant délit) ou des oreilles (aveux).
Il n’empêche: ayant sorti l’action du XIXe siècle pour la rapprocher de notre époque (début des années 60), le réalisateur donne à sentir, paradoxalement et avec une nostalgie peut-être non voulue, le fossé qui sépare ces mœurs de notre monde: aujourd’hui, on divorce plus rapidement.
Et puis… autre fossé, douloureux celui-ci: pas sûr que l’opulente basse-cour des cocus, toute adonnée à ses problèmes légers, amuse beaucoup cette France qui, de jaune vêtue, se sent à mille lieues des «Trente glorieuses», et Dindon pour de bon.
Alexandre Vouilloz
Nom | Notes |
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Alexandre Vouilloz | 11 |