Réalisé par | Michael Engler |
Titre original | Downton Abbey |
Pays de production | Grande-Bretagne |
Année | 2019 |
Durée | |
Musique | John Lunn |
Genre | Drame, Historique |
Distributeur | Universal |
Acteurs | Maggie Smith, Hugh Bonneville, Michelle Dockery, Laura Carmichael, Elizabeth McGovern, Jim Carter |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 819 |
Le 25 décembre 2015 se concluait sur le petit écran l’histoire de la famille Crawley au début du XXe siècle, et avec elle les atours somptueux de Downton Abbey.
Portée aux nues par ses spectateurs, la bien-aimée série se voit offrir une occasion rare: un ultime adieu à ses personnages, autant qu’à ses fans. Cette fois-ci sur grand écran. Les glissements entre cinéma et séries se font de plus en plus nombreux - que l’on pense aux secondes qui empruntent souvent l’esthétique, les intrigues et les acteurs des premiers (Fargo) ou aux sagas filmiques proches de la sérialité (Marvel).
S’il est plus rare qu’un long métrage de cinéma vienne couronner des années de diffusion, les questions d’adaptation du format en matière de rythme, d’intrigue, de durée se posent quand même. L’intelligence du scénariste et créateur Julian Fellowes est de tout ramener à Downton Abbey, lieu et symbole de la série, devenu protagoniste à part entière. Il mêle ainsi mieux les nombreuses péripéties qui se jouent, en haut comme en bas, même si les plans à répétition du domaine - avec force musique - n’étaient pas tous nécessaires.
Une ouverture impressionnante de maîtrise et de fluidité nous emporte donc à nouveau vers cette demeure, en suivant la missive qui va déclencher toute l’intrigue: le roi et la reine s’invitent à Downton ! Cette brève traversée de l’Angleterre laisse toutefois percevoir que le pays a définitivement basculé dans la modernité, annonçant en creux la fin d’une époque - transition dé-peinte par la série déjà et dont le film se fait le dernier porte-parole.
Il ne fait aucun doute que la disparition progressive de l’aristocratie - et avec elle d’une certaine vision du monde -, les rapports de classe, l’histoire britannique en général sont passionnants. Comment, pourtant, apprécier pleinement ce Downton Abbey, sans avoir suivi Lady Mary, Anna et Mr Bates, Thomas et tous les autres depuis les débuts? Comment se réjouir que Tom Branson puisse enfin prétendre au rôle de personnage principal, sans saisir d’où il vient ? Cette jolie, mais (trop) brève, conclusion ne parvient pas à traduire les pertes, joies et bouleversements traversés par ces figures sur plus d’une décennie. Ni d’ailleurs à nouer pour chacune d’entre elles une intrigue toujours satisfaisante. Il y a peut-être une limite aux mélanges possibles entre cinéma et séries; n’en demeure pas moins que Downton Abbey en est un exemple lumineux malgré tout.
Adèle Morerod
Nom | Notes |
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Adèle Morerod | 14 |