A deux mètres de toi

Affiche A deux mètres de toi
Réalisé par Justin Baldoni
Titre original Five Feet Apart
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Brian Tyler
Genre Romance, Drame
Distributeur Impuls
Acteurs Claire Forlani, Parminder Nagra, Moises Arias, Haley Lu Richardson, Cole Sprouse, Kimberly Hebert Gregory
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 818
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il y a quelques mois sortait Midnight Sun, un film présentant de nombreux points communs avec A deux mètres de toi. Il s’agissait déjà de raconter des personnages adolescents confrontés à une maladie grave les empêchant de vivre une jeunesse normale et de se rapprocher, et de montrer le regard des autres ainsi que la prévenance de leurs proches.

Toutefois, si Midnight Sun, parlant d’une maladie rarissime rendant allergique au soleil, se voulait par moments onirique et métaphorique, celui-ci, parlant de mucoviscidose et se déroulant presque entièrement à l’hôpital, est beaucoup plus ancré dans une sombre réalité.

Les fameux deux mètres (ou five feet) représentent la distance que les deux héros doivent, absolument et sans aucune exception, respecter entre eux afin de ne pas se contaminer l’un l’autre et aggraver leur maladie. Les bases médicales du scénario sont tout à fait réalistes et cohérentes, et sont d’ailleurs bien expliquées, permettant d’en savoir plus sur ce terrible mal. Plutôt réussie, la première partie du film amène de l’émotion, principalement en montrant de jeunes adultes obligés par une roulette russe génétique à grandir plus vite que les autres. L’héroïne Stella, organisant son quotidien, tenant son journal et essayant de trouver des subterfuges pour passer un peu de temps pas trop loin de son ami, fait preuve d’une belle maturité passant du découragement à l’espoir. Ce sont surtout les personnages secondaires (un confident également malade, des parents ou une infirmière humaniste) qui apportent à l’histoire un ancrage bienvenu et la sortent de ce qui aurait pu n’être qu’une bluette sentimentale.

Cela se gâte toutefois dans la seconde partie. Certes, l’on sait dès le départ que la parenthèse enchantée ne pourra pas durer et que tout cela finira mal. Mais c’est là que l’on passe de l’émotion au tire-larmes gratuit, avec des scènes et une musique sucrées à souhait. C’est d’autant plus dommage que ce gros piège avait parfaitement été évité durant tout le début. A moitié réussi donc, ce film est toutefois très honnête dans sa démarche, bénéficie d’acteurs qui ne minaudent pas et fera sans doute sortir des tonnes de mouchoirs à un public adolescent. Les adultes, eux, ressentiront par moments une émotion sincère, et regretteront que la fin du film vire au racolage.


Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 12