Réalisé par | Grand Corps Malade, Mehdi Idir |
Titre original | La Vie scolaire |
Pays de production | France |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Angelo Foley |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | Pathé Films |
Acteurs | Alban Ivanov, Zita Hanrot, Soufiane Guerrab, Moussa Mansaly, Antoine Reinartz, Liam Pierron |
Age légal | 8 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 817 |
Des films sur des écoles situées dans des quartiers chauds et difficiles, il y en a pléthore. Cela va du pire (le navet simpliste et moralisateur Esprits rebelles) au meilleur (Les Héritiers, La Cour de Babel), en passant par de gentilles comédies telles que Le Plus beau métier du monde. Si La Vie scolaire n’apporte fondamentalement rien de neuf à ce que l’on a déjà vu, il bénéficie d’un sympathique vent de fraîcheur et de situations à la fois touchantes et drôles.
Aux manettes du projet, le poète slameur Grand Corps Malade qui poursuit, dans la logique de ce qui l’a déjà conduit à créer, l’animation d’ateliers d’écriture destinés à la jeunesse métissée et livrée à elle-même, dans la banlieue parisienne dont il est issu. Il propose un film agréable racontant la vie d’un collège de banlieue, vue par les yeux de Madame Samia (excellente Zita Hanrot), une jeune proviseure qui débarque dans un monde dont elle ignore tout. Le film est avant tout une galerie de destins, et mêle les parcours d’éducateurs compréhensifs mais parfois largués à celui d’une jeunesse qui peine à trouver des repères et des projets d’avenir. Certes, le film est, dans sa forme, destiné à un large public. Les enjeux sont forts, les nombreux problèmes soulevés, mais se résolvent sans doute un peu trop facilement parfois. Toutefois, il ne s’agissait pas de peindre un tableau trop sombre. La bienveillance, la compréhension et surtout l’humour qui imprègne le récit tendent à proposer une jolie et réelle leçon d’espoir.
Les comédiens, professionnels ou non, sont très bien choisis et dirigés. On sort de la salle avec un sentiment bienvenu: celui que, contrairement à ce que certains discours politiques cherchent à nous faire croire, rien n’est perdu dans ces quartiers ghettoïsés qui entourent les grandes villes. Encore faut-il dépasser les préjugés et amorcer le dialogue. C’est la leçon donnée et comprise par Yanis (Liam Pierron), l’élève qui devient au fil du récit le personnage principal.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 15 |