Midsommar

Affiche Midsommar
Réalisé par Ari Aster
Titre original Midsommar
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Bobby Krlic
Genre Epouvante-horreur
Distributeur Elite
Acteurs Gunnel Fred, Will Poulter, Jack Reynor, William Jackson Harper, Florence Pugh, Vilhelm Blomgren
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 817
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dani (Florence Pugh), une jeune américaine venant de vivre un grand drame familial, se laisse entraîner par son ami et un groupe de copains pour participer à une fête n’ayant lieu que tous les nonante ans dans un coin perdu du nord de la Suède. Une ambiance à la Temple solaire ne tarde pas à se faire sentir.

Au milieu des sourires, des chants, des robes virginales, des couronnes de fleurs et des danses folkloriques se prépare une célébration celtico-païenne pas piquée des hannetons, dont le petit groupe se sent rapidement prisonnier. Attention au solstice d’été!

En anglais, Midsommar est qualifié de folk horror movie (horreur folklorique), une expression qui colle parfaitement et qui n’a pas de réel équivalent en français. Ce n’est certes pas un film d’horreur. Les amateurs d’images choc seront, à une ou deux exceptions près, déçus. L’intérêt du film vient de l’étrange beauté des paysages, de l’incongruité des rites ésotériques et surtout de l’humour à froid qui provoque plusieurs éclats de rire à défaut de frissons d’angoisse. Un réel Objet filmique non identifié (OFNI) qui est, malheureusement et avant tout, bien trop long. Le spectateur dispose de nombreux moments de détente incrédule lui permettant de deviner ce qui va se passer, alors qu’il devrait plutôt ne pas avoir le temps de souffler. C’est évidemment un choix délibéré du metteur en scène qui a visiblement cherché à installer petit à petit une ambiance plutôt que de secouer le public. Pourquoi pas, mais le récit se déroule réellement trop lentement, même si certaines scènes réussies, surtout vers la fin, sont amoralement réjouissantes.

On ne peut s’empêcher de penser à un autre OFNI dont le réalisateur a dû s’inspirer, devenu culte celui-là, le génial The Wicker Man (Le Dieu d'osier) avec Christopher Lee, datant de 1973, avec une ambiance et un sujet très proches. Il est réellement à voir ou revoir de toute urgence.


Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 11
Noé Maggetti 16
Sabrina Schwob 14
Alexandre Vouilloz 17