Scary Stories

Affiche Scary Stories
Réalisé par André Øvredal
Titre original Scary Stories to Tell in the Dark
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Marco Beltrami, Anna Drubich
Genre Epouvante-horreur
Distributeur Elite
Acteurs Dean Norris, Zoe Margaret Colletti, Michael Garza, Gabriel Rush, Austin Zajur, Gil Bellows
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 817
Bande annonce (Allociné)

Critique

Stella (Zoe Margaret  Colletti), Chuck (Austin Zajur), Auggie (Gabriel Rush) et Ramón (Michael Garza) profitent de la nuit d’Halloween pour visiter une maison réputée hantée, site de légendes concernant une certaine Sarah Bellows. Enfermée dans la cave de la demeure par sa famille, la jeune femme aurait, à la fin du XIXe siècle, raconté d’effrayantes histoires à plusieurs enfants de la ville avant de les empoisonner.

Lors de son expédition, Stella, férue d’horreur, trouve justement un livre de récits écrits par Sarah, qu’elle emmène. Elle regrette vite ce geste car le fantôme de l’auteure, réveillé par ce larcin, se met à composer de nouvelles histoires, mettant cette fois-ci en scène le groupe d’amis et, prenant vie, les décime un à un.

Scary Stories To Tell In The Dark est une collection de nouvelles d’Alvin Schwartz parue en trois volumes dans les années 80 et 90 et qui connut un énorme succès, à l’instar de la série de romans Chair de poule de R.L. Stine. Le film qui s’en inspire mise donc sur l’atmosphère et les motifs du folklore, des histoires qu’on raconte autour du feu, des légendes urbaines, ce qui lui confère un côté rétro très sympathique. L’adaptation, tout comme les livres, s’adresse à un public plutôt jeune, ce qui se ressent dans le traitement des moments horrifiques, juste assez effrayants mais pas trop, peu violents, mettant en avant une ambiance stressante plus que le gore. Les amateurs des recueils et les nouveaux fans d’horreur devraient être ravis, tandis que les habitués seront agréablement surpris à plusieurs moments, sans être estomaqués.

La tâche principale des scénaristes était de trouver une trame narrative permettant d’assembler de manière cohérente les six nouvelles de Schwartz constituant le corps du film. S’ils s’en sortent de manière honorable, il faut toutefois noter de ponctuels manques d’originalité ou de finesse. Par exemple, la relation entre Stella et son père est surfaite, proposant des scènes censées amener de l’émotion mais qui tombent à plat tant le développement des personnages est faible. En voulant privilégier l’action, le film passe donc à côté de certains aspects intéressants. Comme il est dommage de ne pas avoir davantage exploité le fait que Stella, comme Sarah, écrit.

Le récit se déroule aux Etats-Unis en 1968, ce qui est un choix particulier. On peut y voir une volonté d’installer un sentiment de nostalgie, allant de pair avec la dimension de frayeurs enfantines inhérente à l’origine des histoires mises à l’écran. Mais ce cadre spatio-temporel est avant tout choisi pour montrer une face sombre de l’histoire des États-Unis, avec la présidence de Richard Nixon, le racisme omniprésent, même parmi les forces de l’ordre, et surtout, la guerre du Vietnam. Cette trame de fond historique est donc le récit le plus terrifiant que le film puisse raconter, loin des fantômes, monstres et autres épouvantails.


Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 14
Noé Maggetti 15