Good Boys

Le réalisateur Gene Stupnitsky affirme avoir trouvé très drôle l’idée de mêler l’innocence à la débauche. Mouais. Good Boys nous narre donc péniblement pendant nonante très longues minutes les «aventures» de trois gamins d’une douzaine d’années. Les enfants dans le monde contemporain, et le regard qu’ils ont sur lui, a déjà pu donner des films intimistes et touchants, voire même des comédies réussies. Mais là, c’est affligeant. Le récit mise tout sur un seul ressort comique: ah qu’il est amusant d’entendre des gamins parler sans arrêt de drogue et de sexe alors qu’ils n’y connaissent rien! Et pendant ce temps, les voir chercher à échanger une dose de drogue contre un drone dernier cri! Et à part ça, pas grand-chose.

La dernière partie remonte très légèrement le niveau, ce qui n’est pas difficile. Mais chaque fois que le réalisateur amorce ce qui pourrait être un début d’émotion, il se croit obligé de tout annuler en revenant à ses grosses ficelles. Le film se conclut donc sur une dernière scène digne des premières. Impossible de savoir à qui ce film est destiné. Le public sera toujours trop jeune ou trop âgé pour trouver de l’intérêt à cette catastrophe.