Réalisé par | Andrea Berloff |
Titre original | The Kitchen |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2019 |
Durée | |
Musique | Bryce Dessner |
Genre | Drame, Policier, Thriller |
Distributeur | Fox-Warner |
Acteurs | Elisabeth Moss, Melissa McCarthy, James Badge Dale, Domhnall Gleeson, Tiffany Haddish, Brian d'Arcy James |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 817 |
Andrea Berloff met son sens de l’image au service d’une histoire sordide, où la violence, bien que souvent hors champ, semble être sans limite.
Une bande d’Irlandais s’est substituée à la police pour faire respecter la loi dans un quartier de New York, moyennant de solides indemnités. Une nuit, trois de ses membres sont arrêtés et incarcérés, laissant leurs épouses sans moyens de subsistance. Car même si «la famille» assure qu’aucun des siens ne tombe dans le besoin, elle se fait chiche lorsqu’il s’agit de passer à l’acte.
Voilà donc les trois éplorées obligées de se prendre en charge. Sans aucune expérience professionnelle, elles ne voient qu’une solution: remplacer leur mari dans le racket. Et, comme le «patron» de l’organisation mafieuse n’est guère séduit par leur initiative, c’est son rôle qu’elles décident d’accaparer.
L’action se situe dans les années 1978/9 et s’appuie sur un courant féministe qui ne dit pas son nom. C’est un bon point pour le réalisateur qui, à part cette discrétion de bon aloi, ne ménage pas son arsenal pour mettre en scène la revanche des femmes.
Et quelle revanche! De celles qui se construisent rapidement, sans s’embarrasser de subtilité psychologique, au moyen de lourdes armes de poing! Non seulement on ne compte plus les cadavres, mais on apprend à les disséquer pour mieux les faire disparaître. Le sordide se veut humoristique. Ouf, cet apprentissage demeure hors champ, autre bon point pour Andrea Berloff.
Bref, c’est peu dire que le scénario est sot, tiré de la bande dessinée de Ming Doyle et Ollie Masters; sot, immoral et riche en clichés. Reste que, troisième bon point pour le réalisateur, ses images sont très plaisantes, soucieuses d’authenticité, construites à partir de point de vue originaux - le dessin de l’illustratrice Ming Doyle n’y est certainement pas étranger. Alors, faut-il aller voir Les Baronnes ? Bof…
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 12 |