Réalisé par | Tate Taylor |
Titre original | Ma |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2019 |
Durée | |
Musique | Gregory Tripi |
Genre | Thriller, Epouvante-horreur |
Distributeur | Universal |
Acteurs | Juliette Lewis, Octavia Spencer, Diana Silvers, McKaley Miller, Corey Fogelmanis, Dominic Burgess |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 815 |
Réalisateur (Pretty Ugly People, 2008, a reçu plusieurs prix), scénariste, producteur, acteur (dans Winter’s Bone, 2010), Tate Taylor se lance dans le thriller d’épouvante avec Ma, deux lettres énigmatiques accompagnées sur certaines affiches du sous-titre «Restez sains et saufs». Nous voilà avertis.
Une jeune femme noire, Sue Ann (Octavia Spencer), habite toute seule dans une petite ville de l’Ohio. Une jeune fille, Maggie, étudiante semble-t-il, s’installe de son côté avec sa mère dans la même localité et se lie fortuitement d’amitié avec une bande de jeunes gens de tous bords assez portés sur l’alcool. Ladite Maggie ne réussissant pas, même avec l’aide de ses complices, à se procurer les bouteilles prévues pour leur prochaine beuverie, Sue Ann accepte alors d’en acheter à leur place, voyant peut-être là l’occasion de se faire quelques amis. Elle invite même toute cette smala à venir boire leurs verres chez elle, tout en leur imposant de l’appeler «Ma». Une forme d’hospitalité qui paraît vite bizarre et qui va dériver vers des situations dramatiques et des scènes d’effroi, le local devenant tout à coup un repaire de terreur…
On tient le coup jusque-là, mais ce qui suit n’est plus qu’un remplissage de séquences en recherche d’épouvante. Les protagonistes se trouveront embarqués - on leur reprochera leur manque de perspicacité - dans un thriller obscur, filandreux et très vite lassant, dont le scénario se livre pieds et poings liés aux pires projets de Sue Ann, de plus en plus sanguinaire.
Que reste-t-il de tout cela après le mot «fin»? Une désagréable impression d’avoir été promené dans une histoire qui ne tient évidemment pas la route, avec des acteurs qui ressemblent à des pions, à des victimes consentantes du délire de Sue Ann. Les scènes orgiaques (alcool et drogues) sont sans intérêt, les règlements de comptes s’enchaînent sans répit, les décors sont étouffants et surchargés: comment toute cette anarchie dramatico-sanguinaire peut-elle séduire?
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Antoine Rochat | 4 |
Noé Maggetti | 12 |