Toy Story 4

Affiche Toy Story 4
Réalisé par Josh Cooley
Titre original Toy Story 4
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Randy Newman
Genre Animation, Aventure
Distributeur Walt Disney
Acteurs Richard Darbois, Pierre Niney, Jean-Philippe Puymartin, Ariane Aggiage, Marc Arnaud, Barbara Tissier
Age légal 6 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 816
Bande annonce (Allociné)

Critique

Depuis que ses amis et lui sont devenus la propriété de la petite Bonnie, Woody est souvent laissé de côté, prenant la poussière dans le placard. L’arrivée de Fourchette, bricolé lors d’un cours de maternelle, va lui redonner un but: veiller sur ce jouet-ordure qui semble avoir tant d’importance aux yeux de la petite fille.

Difficile, lorsque l’on a grandi avec Woody, Buzz et les autres, de se confronter en adulte à ce quatrième opus des «Toy Stories». Si la magie opère moins, est-ce à cause du film ou du regard que l’on porte sur lui? Il est vrai que cette (ultime?) aventure ne parvient pas totalement à nous faire croire à cet univers de jouets, où les objets familiers devenaient autres, décalant ainsi notre propre point de vue. La multiplication des décors, riche en possibles détournements et plutôt bien exploitée, rappelle néanmoins sans cesse la présence du monde extérieur et des adultes, d’habitude plus discrets.

Woody, Fourchette et leurs compères se retrouvent en effet à suivre Bonnie et ses parents dans un voyage qui les amènera à découvrir une foire, un magasin d’antiquités effrayant et surtout, à (re)trouver toute une bande supplémentaire de joyeux drilles. S’il en était déjà de même dans Toy Story 3, où tous échouaient dans une garderie, l’intrigue sépare ici très vite Woody de Buzz, Jessie et des autres protagonistes auxquels on a pu s’attacher au fil des années et qui composent la famille inébranlable du courageux cow-boy.

Frustrant peut-être, ce choix a l’avantage de mettre en avant l’évolution de Woody. Alors que sa vie était jusque-là réglée sur celle de son propriétaire Andy, puis de Bonnie, il doit faire face au temps qui passe, aux choix qu’il n’a pas faits et à la question plutôt déchirante de son utilité. Comme si, d’une certaine manière, il s’agissait pour le spectateur de se faire la même réflexion afin de, peut-être, accepter de laisser derrière lui le monde de l’enfance. Cela est très bien pour les adultes que nous sommes devenus mais risque d’être un peu brutal pour le jeune public qui découvrirait la saga avec ce dernier film.


Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 12
Alexandre Vouilloz 17