Ibiza

Affiche Ibiza
Réalisé par Arnaud Lemort
Titre original Ibiza
Pays de production France
Année 2018
Durée
Genre Comédie
Distributeur Elite
Acteurs JoeyStarr, Christian Clavier, Mathilde Seigner, Olivier Marchal, Frédérique Bel, Louis-Do de Lencquesaing
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 816
Bande annonce (Allociné)

Critique

Arnaud Lemort, scénariste des Guignols mais aussi du premier spectacle de Franck Dubosc, propose pour son troisième long métrage une énième comédie sur les conflits générationnels, avec pour décor ici la capitale de la fête: Ibiza.

Les premières séquences d’Ibiza mêlent étrangement des images d’archives de hippies installés sur cette île paradisiaque à des prises de vue actuelles dans lesquelles dominent de «belles» voitures, des filles en bikinis et des yachts. Hormis la drogue peut-être, le rapport entre ces deux mondes semble bien mystérieux mais révèle, maladroitement, la rupture entre deux époques et deux générations: celle de Philippe (Christian Clavier, en podologue non violent) et des enfants de sa nouvelle amie - aux yeux desquels il apparaît comme un ringard -, cette dernière étant la souriante et tête en l’air Carole (Mathilde Seigner), plus jeune que lui. C’est bien de ce conflit générationnel dont il est question. Alors que le fils de Carole est sur le point de rater son bac, une proposition stimulante et efficace lui est faite: s’il réussit, il pourra choisir la destination des vacances estivales (attention spoiler quant à la destination!) Ils partiront donc à Ibiza, voyage qui impliquera une perforation de la couche protectrice de confort que permet la routine.

Aussi universelles que soient les thématiques abordées (la question de la virilité, la confrontation à de nouvelles modes, de nouvelles valeurs, la vieillesse etc.) et légitimes leur appréhension par la comédie, Ibiza butte sur beaucoup d’écueils qui la rendent insipide. L’ensemble est constitué par des liens lâches, sans harmonie, et plusieurs éléments sont convoqués sans qu’ils ne servent ni à la narration, ni à souligner un trait de caractère particulier, mais bien plutôt de ressort comique. Ce dernier est un peu rouillé, tant il repose sur des inconsistances et des stéréotypes dans la conception de la virilité, des rapports entre hommes et femmes, adultes et adolescents - ces derniers ne s’exprimant presque que par des onomatopées de lassitude. Oublié aussitôt la projection terminée, Ibiza se laisse malgré tout regarder, grâce notamment à sa durée relativement courte et aux quelques chansons rock qui ponctuent sa bande-son.


Sabrina Schwob

Appréciations

Nom Notes
Sabrina Schwob 6