Réalisé par | Bong Joon Ho |
Titre original | Parasite |
Pays de production | Corée du Sud |
Année | 2019 |
Durée | |
Musique | Jaeil Jung |
Genre | Thriller |
Distributeur | Filmcoopi |
Acteurs | Song Kang-Ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong, Choi Woo-sik, Park So-Dam, Lee Jeong-eun |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 815 |
Palme d’or à Cannes
En résumant le film en quelques mots, on peut penser à une mordante comédie italienne telle qu’Affreux, sales et méchants. Les quatre membres d’une famille coréenne, pervers, opportunistes, habitant dans un taudis et rêvant de vivre la grande vie, réussissent, à force de magouilles et de coups bas, à se faire engager au service d’une richissime famille installée dans une luxueuse maison.
L’engrenage infernal étant ainsi amorcé, la situation va rapidement dégénérer à travers des scènes tragi-comiques, par moments hilarantes et franchement saugrenues.
Sauf que Bong Joon-ho n’est pas Ettore Scola, et l’on rêve à la claque magistrale qu’aurait pu être Parasite si le réalisateur avait su régler quelques problèmes de rythme. Ceci principalement dans la première partie du film, qui met un temps fou à démarrer. Interminable et mou, le début n’est vraiment pas à la hauteur de l’humour noir et du réjouissant jeu de massacre qui nous sont proposés ensuite, lorsque la comédie sociale vire au thriller décapant. Légèrement décevante, la conclusion (pas très réaliste) n’est heureusement pas un happy end moralisateur, mais aurait pu être davantage une apothéose.
Sur le fond, Bong Joon-ho (le réalisateur de l’excellent Memories Of Murder et du peu abouti Snowpiercer) nous propose une satire efficace de la société moderne, avec ses individualismes, ses mesquineries et ses outrances. Son film est en outre servi par de remarquables comédiens, qui jouent parfaitement des personnages que l’on adore plaindre ou détester. L’humour noir et le dérisoire atteignent par moments des sommets, notamment dans la scène de la fête de famille. Ettore Scola mais aussi Marco Ferreri ne sont parfois pas très loin. Malgré ses problèmes de rythme et de longueurs, Parasite reste un film d’une efficace et absurde cruauté et très soigneusement réalisé, qui fait preuve de plusieurs qualités. Cela dit, la Palme d’or à Cannes, c’était tout de même très... très... très bien payé.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
---|---|
Philippe Thonney | 13 |
Serge Molla | 17 |
Georges Blanc | 12 |
Kevin Pereira | 19 |
Sabrina Schwob | 18 |
Alexandre Vouilloz | 19 |
Noé Maggetti | 15 |
Blaise Petitpierre | 14 |
Antoine Rochat | 13 |