Sibyl

Sibyl , (Virginie Efira) romancière reconvertie en psychanalyste, a décidé de se consacrer à un nouveau roman, d’interrompre son activité professionnelle et de confier la plupart de ses patients à des collègues. C’est alors que surgit, Margot (Adèle Exarchopoulos), une jeune actrice en détresse, qu’elle reçoit et dont elle va s’occuper, en faisant fi de toutes les règles de déontologie de son métier. Ainsi peut-elle, à l’insu de sa patiente, l’enregistrer et trouver ainsi un solide (?) matériau pour sa fiction en cours. Elle ira même jusqu’à rejoindre Margot, désespérée, en plein tournage sur l’île du Stromboli.

Cette réalisation froide offre certes de beaux portraits de femmes, mais si l’une est en plein désarroi, est-il convaincant que l’autre, sensée l’accompagner, perde tout autant ses propres repères ? Sur une île volcanique, à côté des cours de lave durcie la végétation est luxuriante, tant elle semble s’être nourrie des explosions intérieures, en va-t-il de même du point de vue psychologique lorsque les états tumultueux d’un être rendent créatif l’autre ?

Les éclairages souvent crus, naturels ou non, mettent autant en lumière qu’ils génèrent des ombres. Et si une véritable rai de lumière s’offrait pour permettre un nouvel équilibre, peut-être viendrait-il par l’intermédiaire d’un très jeune patient de Sybil qui lui, lorsqu’il joue, ne manipule pas. L’enfant mène donc parfois son aîné à devenir adu