Réalisé par | Richard Dindo |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Kevin Mathews |
Distributeur | Filmcoopi |
Acteurs | Hiroaki Kawamato, Higuchi Seitaro |
Age légal | 8 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 810 |
Bashô (1644-1694) était un Japonais boud-dhiste, toujours vénéré et considéré comme le premier maître de la poésie haïku. Ayant passé de nombreuses années seul sur les routes en pleine nature, il y a écrit une œuvre très belle dont on entend de larges passages qui accompagnent les magnifiques images.
Richard Dindo, avec ce nouveau film, confirme s’il en était besoin sa maîtrise du documentaire poétique. Son film est à l’image de la poésie de Bashô: méditatif, philosophique et centré sur l’écoute et l’amour de la nature. Il filme un acteur représentant Bashô errant dans les superbes paysages, les champs, les forêts ou le long des rivières. Une belle musique l’accompagne, ainsi que ses textes, lus avec douceur et suavité par Bernard Verley dans la VF. Le réalisateur s’attarde sur le vent dans les arbres, le lit du fleuve ou un oiseau, permettant de ressentir profondément les réflexions de l’auteur sur la vie, la mort, le temps, l’humanité.
Certains plans, de par leur force et leur simplicité, font irrésistiblement penser au Rashômon de Kurosawa. Quant aux textes, similaires dans leur spiritualité aux Récits d’un pèlerin russe, ils expriment les plaisirs simples, l’écoute, le voyage, l’errance dans ce qu’elle a de plus apaisant. On pourrait presque, par moments, fermer les yeux et se laisser prendre par la musique, le bruit de la rivière et les récits de voyage. Le film procure une grande sensation d’apaisement.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 14 |