What They Had

Affiche What They Had
Réalisé par Elizabeth Chomko
Titre original What They Had
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Genre Drame
Distributeur Impuls
Acteurs Blythe Danner, Hilary Swank, Taissa Farmiga, Michael Shannon, Robert Forster, William Smillie
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 811
Bande annonce (Allociné)

Critique

Tout commence par le son, off, du tic-tac incessant d’une horloge : sorte de leitmotiv du film symbolisant un temps qui file trop vite, ou plus exactement un temps passé qui se perd davantage chaque jour, dû à l’Alzheimer avancé qui touche Ruth (Blythe Danner), mère de famille et véritable pilier du récit.

Cette question d’une temporalité antérieure, directement présente dans le titre du film, sera abordée sous toutes ses coutures par la cinéaste: d’une jeunesse des parents offerte au spectateur par vidéos, photos et récits répétitifs de Ruth, à celle de Bridget (Hilary Swank) et Nick (Michael Shannon), leurs deux enfants, évoquée directement durant leurs multiples conflits.

What They Had propose un portrait familial émouvant, qui débute lorsque Ruth s’égare une nuit en raison de sa maladie dégénérescente, poussant Bridget à revenir accompagnée de sa propre fille Emma au cocon familial, à Chicago, où vivent son frère et ses parents. Dès lors, le récit nous emporte dans des rapports intergénérationnels à la fois conflictuels et touchants, comme lors de cette scène où Ruth, lucide, est sous la douche avec sa fille, et qui souligne, par les non-dits, leur attachement réciproque.

Toutefois, dans sa globalité, le récit peine à sortir d’un drame classique et patriarcal dans lequel tout élément, de la musique empathique omniprésente aux photos d’antan, en passant par le tic-tac de l’horloge, vise à accentuer son pendant tragique. Les acteurs offrent tous de belles performances, en particulier Hilary Swank (absolument bluffante), malheureusement plombées par une caméra qui appuie chacun de leurs gestes et les rend ainsi fatigants à suivre. De plus, les personnages manquent de nuances, par exemple le cynisme et la mauvaise humeur constante de Nick finissent par être tout bonnement transmis au spectateur.

Somme toute, le film n’a pas l’ambition de révolutionner un genre, cependant il plaira à quiconque viendrait l’envie de verser quelques larmes, spectateurs avertis, sortez donc les mouchoirs!


Invité-e

Appréciations

Nom Notes
Anthony Bekirov 8