Réalisé par | Pierre Godeau |
Titre original | Raoul Taburin |
Pays de production | France |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Javier Navarrete |
Genre | Comédie |
Distributeur | Praesens-Film |
Acteurs | Benoît Poelvoorde, Edouard Baer, Suzanne Clément, Grégory Gadebois, Victor Assié, Ilona Bachelier |
Age légal | 6 ans |
Age suggéré | 6 ans |
N° cinéfeuilles | 811 |
À Saint Céron, petit village français, la population appelle la viande par le nom du boucher (on mange par exemple un rôti de frognard), les lunettes par celui de l’opticienne (on porte des bifailles) et les vélos se nomment «taburin» en hommage à Raoul Taburin (Benoît Poelvoorde), marchand et mécanicien de cycles qui connaît ceux-ci comme le fond de sa poche.
Cette passion ne l’empêche pourtant pas de cacher un lourd secret : Raoul, à son grand dam, n’a jamais su faire de vélo sans les petites roues ! Grâce à son ingéniosité et à sa malice, il réussit à ne pas se faire démasquer pendant des années, jusqu’au jour où Hervé Figougne (Edouard Baer), photographe venu s’installer à Saint Céron, désire l’immortaliser sur son outil de travail…
Adaptée d’une bande dessinée de Jean-Jacques Sempé, l’histoire de Raoul Taburin semble sortir d’un conte provençal. On nous présente un charmant petit village comme inscrit hors du temps, idyllique, où il fait bon vivre et (presque) toujours beau. Les personnages portent constamment la même tenue tout au long du film, ce qui confère à ce dernier un effet BD faisant écho au matériel source, mais renforce également sa dimension presque candide. Le récit est simple, sans énormes rebondissements - on suit la vie d’un homme hanté par un secret sans que ce dernier soit tragique ou macabre - mais aussi très touchant, et il s’en dégage une atmosphère générale de douceur et d’innocence. La part belle est faite aux relations bienveillantes entre les habitants, la famille, les amis. L’humour est présent sans jamais être lourd, et l’émotion se fait ressentir sans pour autant relever du pathos appuyé, ce qui est en grande partie dû au jeu convaincant des acteurs faisant vivre ces personnages de papier de manière attachante. Un vrai feel good movie mâtiné cependant d’une touche de nostalgie latente pour une époque plus légère et ensoleillée, qu’elle soit fantasmée ou réelle.
Amandine Gachnang
Nom | Notes |
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Amandine Gachnang | 15 |
Georges Blanc | 14 |