After - Chapitre 1

Affiche After - Chapitre 1
Réalisé par Jenny Gage
Titre original After
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Genre Romance, Drame
Distributeur Praesens-Film
Acteurs Josephine Langford, Hero Fiennes-Tiffin, Samuel Larsen, Dylan Arnold, Inanna Sarkis, Pia Mia
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 811
Bande annonce (Allociné)

Critique

Après Twilight et Cinquante nuances de Grey, une nouvelle saga littéraire romantique, fruit de l’ennui d’une Desperate Houswife, est adaptée sur nos écrans. Point de vampires ni de fantasmes SM dans cette romance très convenue, dans laquelle deux jeunes adultes que tout oppose, fraîchement débarqués sur un campus universitaire... vont tomber mutuellement amoureux. Rien que ça!

Mariée dès l’âge de 18 ans à un soldat et ne sachant comment tuer son désœuvrement sur les bases militaires texanes, l’auteure Anna Todd se mit à écrire une nouvelle, entièrement rédigée sur son smartphone. Cette fanfiction inspirée par le leader du groupe de musique pour adolescents One Direction est ce qui a donné After, une saga romantique en cinq tomes et vendue à plus de 5 millions d’exemplaires depuis sa parution en 2014. Elle narre comment Tessa Young (Josephine Langford) va remettre en question son avenir tout tracé par sa maman (étude, petit ami, futur travail), à la suite de sa rencontre avec le ténébreux Hardin (Hero Fiennes-Tiffin), bad boy rebelle mais ô combien romantique.

 Il y avait de quoi être sceptique face à l’adaptation d’une romance dont la lecture peut occuper un long voyage en train mais au contenu insuffisant pour en faire un film captivant. Les craintes sont confirmées: impossible de s’intéresser à ces amoureux désincarnés, aux traumas familiaux poussifs et interprétés par des acteurs lisses et sans charisme. Il faut dire que la réalisation n’aide pas: pour illustrer les premiers émois passionnels de Tessa, la réalisatrice Jenny Gage empile une succession de clips où une bande originale beaucoup trop présente surligne les sentiments des personnages. Un comble pour une histoire dans laquelle la littérature et l’art des lettres sont présentés comme ultime vecteur d’émotions. On ne relèvera peut-être que l’absence de manichéisme que le film porte sur le personnage de Hardin. Pas sûr que cela ne suffise à sauver le public de l’ennui, même celui constitué d’adolescents aux émotions émoustillées par les pics hormonaux à qui le film se destine avant tout.


Blaise Petitpierre

Appréciations

Nom Notes
Blaise Petitpierre 5