Réalisé par | Hugo Gélin |
Titre original | Mon inconnue |
Pays de production | France, Belgique |
Année | 2017 |
Durée | |
Musique | Sage |
Genre | Comédie |
Distributeur | Frenetic |
Acteurs | Edith Scob, Joséphine Japy, Benjamin Lavernhe, François Civil, Camille Lellouche, Amaury de Crayencour |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 810 |
Les premières scènes sont occupées par un hideux combat de science-fiction. Hugo Gélin s’y est mis par jeu, «pour lancer le spectateur sur une mauvaise piste et qu’il s’imagine s’être trompé de salle». Et ça marche! C’est même à peu près la seule idée qui fonctionne dans ce film dont la structure narrative peine à s’affirmer. A cela s’ajoutent des dialogues souvent surfaits, trop mal articulés pour éclairer la complexité des situations.
Après la guerre entre humanoïdes, la «réalité» prend possession de l’écran sous les traits de Raphaël (François Civil), un adolescent qui ne songe qu’à l’écriture. Il est en train d’achever un roman lorsqu’il est séduit par le son d’un piano. Sur le clavier, les mains habiles sont celles d’Olivia (Joséphine Japy) qui va devenir son amie, puis sa femme. Le générique raconte tout cela à grande allure, plutôt joliment. Et quand le film commence, la rupture est consommée. En l’espace d’une nuit, Raphaël perd sa vie réelle et sa femme. Il va passer les séquences restantes à tenter de retrouver les deux.
C’est là que le film dérape. Voilà Raphaël confronté à deux histoires dont celle qu’il vit est la moins intéressante. Or la logique qui pourrait donner un sens à ce dédoublement n’est pas claire; peut-être même pas réfléchie. Il semble que les scénaristes avancent sans savoir eux-mêmes où et comment ils conduiront leurs personnages, au demeurant très sympathiques.
Hugo Gélin voulait mettre en scène une histoire «dont la part fantastique est très réaliste (..), (et) faire adhérer le spectateur à cette part surnaturelle». La démarche est séduisante mais échoue parce qu’elle ne repose sur aucune base solide, imaginaire ou pas. Bancale, elle transforme l’exercice en un récit flottant, au demeurant pas très intéressant. Après dix ans de mariage, un couple traverse une crise aiguë qui transforme sa routine; avec davantage de réflexion sur le fond et d’habileté dans l’écriture, la double vie suggérée par Gélin aurait pu en être le symbole.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 6 |