Marie Stuart, Reine d'Ecosse

Affiche Marie Stuart, Reine d'Ecosse
Réalisé par Josie Rourke
Titre original Mary Queen of Scots
Pays de production U.S.A., Grande-Bretagne
Année 2018
Durée
Musique Max Richter
Genre Historique, Drame
Distributeur Universal
Acteurs Guy Pearce, David Tennant, Saoirse Ronan, Margot Robbie, Jack Lowden, Joe Alwyn
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 807
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le film démarre sur le retour en Ecosse de Marie Stuart, récente veuve du roi de France, et approfondit sa relation amour-haine avec la souveraine britannique Elisabeth 1ère, ses espoirs, le désastre de sa vie privée, les attaques injustes dont elle fut victime, jusqu’à son exécution.

Les dernières années de sa vie sont éludées et passent très vite, alors que Marie Stuart a tout de même passé dix-huit ans en captivité avant de se retrouver finalement face au bourreau.

Nul doute que plusieurs libertés ont été prises par le scénariste pour fortifier le drame et l’affrontement des deux reines. Toutefois, la vie privée des souveraines, l’affrontement entre protestants et catholiques, les réalités politiques, tout est très soigneusement et efficacement reconstitué, sans parler des somptueux décors. D’autres personnages réels sont aussi représentés à l’écran, comme le réformateur John Knox, apportant au récit une caution historique forte. Si le film souffre de quelques longueurs et d’une musique un peu trop sucrée, il reste une jolie réussite, par son sérieux, son réalisme et l’émotion qu’il provoque.

Mary Queen of Scots prend parti pour Marie Stuart (qui en est la réelle héroïne) contre Elisabeth 1ère, mais n’est pas manichéen pour autant. Il trouve des excuses à la reine d’Angleterre, s’attarde sur ses motivations, ses peurs, ses devoirs, qui vont beaucoup plus loin qu’une simple jalousie ou mesquinerie envers sa rivale. Le film en est d’autant plus intéressant. Et il est porté par ses deux actrices. Margot Robbie d’abord qui, après avoir joué le rôle de Tonya Harding, prouve son éclectisme et son exigence. Elle n’a pas hésité à s’enlaidir de façon encore plus spectaculaire que Virna Lisi dans La Reine Margot. Elle incarne une Elisabeth à la fois dure et fragile, tantôt terrifiante tantôt pathétique. Saoirse Ronan, dans le rôle de Marie Stuart, se laisse parfois aller à un jeu un petit peu lyrique et ampoulé, mais cela colle au sujet, et finit aussi par être très touchante. Et c’est toujours un plaisir de voir Guy Pearce qui se retrouve à nouveau dans la royauté britannique après son rôle d’Edward VIII dans Le Discours d’un roi.


Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 14